Montassar Dridi, PDG Africa Holding, la société qui contrôle la Société tunisienne des industries de pneumatiques (STIP) produisant la marque Amine, est revenu, ce lundi 28 août 2017, sur les déboires de la société. M. Dridi a indiqué, à Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express Fm, que l'usine de Msaken est à l'arrêt et que les grévistes ont mis une tente devant les locaux interdisant l'accès à tout le monde, tout en prenant en otage les camions de certains fournisseurs, malgré une ordonnance du tribunal. Le PDG Africa Holding a expliqué que Noureddine Taboubi, lorsqu'il était SG adjoint, et Belgacem Ayari l'ont beaucoup aidé, car ils connaissent bien la situation de la société. Il spécifié qu'il a signé un engagement avec M. Taboubi en ce temps là. Un accord dont une partie a été remplie et l'autre pas encore à cause des difficultés économiques que traverse la société, notamment la clause de l'assurance groupe. En réponse à une question de l'animateur, le dirigeant a souligné qu'il y a toujours un moyen pour s'entendre avec l'UGTT, mais que le problème est l'intervention des partis politiques dans les affaires internes de la société, ce qui a envenimé les choses : «Hamma Hammami et Samia Abbou sont venus faire des speechs chez moi !», a-t-il affirmé. Pire, et toujours selon lui, c'est le ministre de l'Industrie et du Commerce, Zied Laâdhari, qui pose problème : «Notre ministre est de Msaken et lorsqu'il prend des décisions c'est en tant que tel et non pas en tant que ministre !», s'est-il indigné. «J'appelle le ministre à arrêter d'intervenir dans les affaires de ma société. J'ai tout essayé avec lui et rien n'a marché. Pour lui, je ne dois pas diriger cette société !», a-t-il soutenu, en précisant que le ministre ne cesse de créer des embrouilles en se réunissant avec le syndicat, en voulant privatiser la société, en demandant aux banques publiques de ne pas le financer, etc.
Pour Montassar Dridi, il n'y a qu'une solution pour résoudre le conflit : la départ de 36 employés perturbateurs qui empêchent la société d'avancer. Entre temps, «700 employés sont dans la rue et restent sans ressources et sans paies, à cause de ces 36 personnes, alors qu'il y a l'Aïd et la rentrée scolaire», souligne-t-il.
La dirigeant a, également, précisé qu'un plan social doit être mis en place, avec l'accord de l'UGTT et l'inspection de travail, pour le départ à la retraite anticipée d'une centaine de personnes, dont ces perturbateurs. M. Dridi a indiqué que la STIP a fait 40 millions de dinars de perte pour l'exercice 2016, notamment à cause de sa filiale du Maroc. Il pense que la société atteindra l'équilibre pour l'exercice 2017. Il a évoqué de nombreux problèmes notamment commerciaux, la matière première importée, sureffectif, etc.