Invité de l'émission En tête à tête présentée par Sofiène Ben Hamida sur Nessma TV ce jeudi 14 septembre 2017, le député Irada, Imed Daïmi, est revenu sur l'adoption de la loi de réconciliation administrative hier mercredi 13 septembre 2017, avec 117 voix pour, 3 contre et 1 abstention. Outré au plus haut point et comme à son habitude, le député Irada qui avait contesté le dernier remaniement ministériel opéré par le chef du gouvernement Youssef Chahed a décidé, cette fois-ci, de s'attaquer au président de l'Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur. « L'ARP a définitivement perdu sa légitimité hier suite à l'adoption de la loi de réconciliation administrative. Une loi qui a été passée en force grâce à la coalition des lobbies sans que le droit de la majorité et de l'opposition ne soit respecté » s'est-il exclamé. Pour le député Irada, Mohamed Ennaceur a commis de graves dépassements durant la séance plénière en ne respectant pas le temps de parole imparti à chaque député. Le président de l'ARP avait, selon lui, « pour objectif d'adopter coûte que coûte la loi de réconciliation administrative ».
Pourtant c'est bien le député Irada que nous avons observé hier à l'ARP dans une posture ridicule où il tentait, coûte que coûte, de s'interposer entre le président de la commission de législation générale, Taieb Madani, et la caméra de la Télévision nationale pour l'empêcher de lire son rapport correctement. Et c'est encore Imed Daïmi que nous avons observé entonner en boucle l'hymne national pour empêcher les autres députés de discuter de la loi de réconciliation administrative. Une attitude qui en dit long sur sa définition de la démocratie et du respect de l'autre. Durant son entretien, Imed Daïmi a renchéri en annonçant que 35 députés ont formé un recours en inconstitutionnalité de la loi de réconciliation administrative.