Le fondateur et président d'Al Badil Ettounsi, Mehdi Jomâa, est revenu, dans une déclaration à Jawhara Fm, ce mercredi 11 octobre 2017, sur la situation économique du pays et sur la Loi de finances 2018 qui fait actuellement polémique. Mehdi Jomâa considère qu'il faudrait une Loi de finances courageuse qui entame les réformes nécessaires. Et de rappeler : «Avant de partir, j'ai laissé un programme de réformes qui nécessitait 3 ans de sacrifices mais qui déboucherait sur 20 années de prospérité». M. Jomâa avoue que la situation économique et sociale très délicate. Il souligne cependant que la Loi de finances n'est pas juste une loi de comptabilité et ne peut pas se préparer en quelques semaines car elle représente la traduction de la politique gouvernementale ainsi que celle de la majorité qu'elle représente, à travers la mise en place de mesures concrètes. Ainsi, selon lui, la Loi de finances doit traduire une vision de l'économie et de l'avenir de la Tunisie et déterminer nos priorités et nos moyens financiers. Il estime que le pays est arrivé à cette situation à cause de la résolution des problématiques qui est toujours remise à plus tard. Il a précisé que généralement la feuille de route est claire, soit les réformes, soit de nouvelles taxations. « Aujourd'hui, nous sommes obligés de faire les deux, alors que nous aurions pu entamer ces chantiers il y a 2 à 3 ans », note-t-il. Il a soutenu qu'avec la participation d'une grande majorité, le gouvernement d'union nationale dispose d'un soutien confortable, à condition de faire participer toutes les parties prenantes au dialogue. Il souligné, dans ce cadre, que toutes les parties sont prêtes à prendre leurs responsabilités.