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M. Chahed, c'est de crédibilité qu'il s'agit !
Publié dans Business News le 16 - 10 - 2017

Toutes les plumes et toutes les voix ne parlent que de la situation générale du pays dominée par la tension, le mécontentement, la désespérance, et la peur, non pas de l'avenir, mais des lendemains immédiats…Je suis de celles et de ceux qui ne partagent pas cette lecture ultra-noire, tant il est vrai qu'à mes yeux, il ne suffit pas qu'il y ait une manifestation par-ci, un « i3tissam » par là, l'incendie d'une délégation ou du siège de la sécurité à un troisième endroit, auxquels s'ajoute une brusque flambée, pour quelques jours, des prix de certains produits pour qu'on s'enflamme et qu'on parle d'une explosion générale imminente …ou pour parler comme nos « révolutionnaires » de pacotille, d'une 2ème « révolution » qui sonne à la porte…

La situation est suffisamment grave pour qu'il n'y ait nul besoin de la noircir ! La crise que traverse notre pays est grave et est générale : il n'y a pas un secteur, il n'y a pas un domaine qui ne soient pas en crise ou en très grande difficulté… Mais il est essentiel qu'une vérité ne nous échappe pas : Au fond, au cœur de ces crises, il y a LA CRISE POLITIQUE ! Regardez et suivez ce qui se passe et comment se passent les choses à Carthage, à la Kasbah, au Parlement, dans les partis politiques, dans les diverses « instances constitutionnelles » dont on se dit souvent très fiers, dans les syndicats, dans l'administration, dans une très grande partie de nos moyens d'information….. Sur quoi se concentrent-ils le plus souvent et le plus longtemps ? Sur les questions du chômage et du développement qui prennent une dimension de catastrophe nationale ? Sur la question de l'endettement du pays qui atteint des proportions dramatiques ? Sur la situation monétaire et financière du pays qui est en train de mener le pays à la quasi-banqueroute ? Sur la question du déficit commercial qui s'aggrave CHAQUE MOIS de manière insupportable ? Sur cet incroyable et injustifiable rapport commercial à la Turquie qui continue inlassablement et impunément sa « razzia » sur notre pays en nous vendant pour 100 et en nous achetant pour seulement 10 ?

Nos gouvernants, nos parlementaires, nos partis politiques, nos médias se plaisent et se complaisent à se « chamailler » sur les futilités et les petits soucis de notre vie quotidienne, ou sur leurs propres futilités et querelles internes ou sur leurs « tawafou9ates » et « nifa9ates »…

Notre chef du gouvernement dispose, selon l'Article 91 de la Constitution, de très grands pouvoirs, mais semble, dans la pratique, en laisser l'usage à d'autres, notamment à un « couple » dont l'un n'est ni ministre ni représentant du peuple à l'ARP, mais simplement président de son propre parti… Le chef du gouvernement vient de donner à une chaine de télévision une longue interview… A l'exception de certaines précisions utiles concernant la Loi de finances 2018, son discours a été une série de généralités que l'on a entendues à plusieurs reprises…Il nous « informe » simplement que le gouvernement – qu'il persiste, contre toute évidence, à qualifier de « gouvernement d'unité nationale » ! – est « sérieux dans tout ce qu'il entreprend et ce qu'il compte entreprendre ». Mais il ne nous dit rien, mais absolument rien, sur ce qu'il compte entreprendre pour réduire progressivement le chômage, même sur 10 ou 15 ans, sur ce qu'il a réalisé et compte réaliser concrètement en grands projets de développement dans les régions défavorisées afin de transformer en réalité l'une des grandes revendications du soulèvement de 2011… Monsieur le chef du gouvernement ne nous dit rien, mais rien, sur ce qu'il envisage de faire dans le concret pour mettre fin à la chute vertigineuse de la monnaie nationale qui risque de tourner à la catastrophe sur les plans monétaire, financier, économique et social… Il ne nous a pas dit comment il est possible de réduire progressivement notre dépendance de plus en plus insupportable à l'égard du Fond Monétaire International et ses politiques ultralibérales inspirées du capitalisme sauvage….

Le chef du gouvernement a gardé le silence sur ces questions essentielles… Monsieur Chahed répète souvent qu'il appelle les citoyennes et citoyens à se montrer compréhensifs (ves) à cause des difficultés que connait le pays, il leur demande de faire confiance au gouvernement et à sa volonté réelle de servir le pays et son peuple ! De très belles paroles , certes, mais M. Chahed ne peut en aucune façon « gommer » de notre mémoire que son gouvernement est le 8ème gouvernement en moins de 7 ans à nous répéter à peu de choses près , les mêmes choses, les mêmes promesses…Tout au long de ces 7 années, nous avons eu beaucoup de paroles , mais nous n'avons pas vu grand-chose dans la réalité quotidienne…

Ceci dit, et puisque M. Chahed se dit en écoute constante, qu'il nous entende lui dire ceci : Il faudrait qu'il prenne conscience que la plus grande des catastrophes que nous vivons , et qui est, pour une large part, à l'origine de nos malheurs ,c'est l'absence totale de crédibilité du gouvernement, du Parlement, des partis, et d'une très grande partie des médias…
En réalité, notre mal le plus profond réside dans le système politique dans son ensemble, ce système fondé progressivement à partir de janvier 2011, puis remodelé et consolidé après les élections de 2014. Ce système regroupe et rassemble la quasi-totalité de la classe politique, autour, avec, contre ou en alliance directe avec le noyau central et décisif constitué par le duo Nidaa / Ennahdha et le « couple » Essebsi / Ghanouchi, ce noyau central se partageant le pouvoir de décision politique, administratif, sécuritaire, judiciaire, médiatique et parfois économique. Les constituants et membres de cette « mandhouma » politique se concentrent essentiellement sur leurs propres problèmes et leurs propres intérêts matériels et politiques, sur leurs conflits et dissidences internes, sur la défense de leurs positionnements et de leurs acquis, sur les batailles tendant à affaiblir leurs adversaires, leurs concurrents et parfois même leurs alliés…Tout cela passe, malheureusement, avant les problèmes et les drames du pays et le souci de contribuer à y trouver les solutions adéquates.

M. Chahed , comment pouvez vous espérer bénéficier de la crédibilité de nos élites, de nos intellectuel(le)s, de nos compétences nationales, de nos jeunes, de nos femmes, alors que vous savez parfaitement que vous êtes partie intégrante de cette « mandhouma » catastrophique, et que le chef du gouvernement est dans la réalité d'aujourd'hui et de ce système, totalement prisonnier de cette mandhouma de malheur, dont certains membres, et non des moindres, sont de surcroît véritablement médiocres et pourris ?


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