« Nous avons injecté des produits pour combler la demande et pourtant nous avons remarqué que les prix n'ont pas baissé. Ceci est dû à un certain monopole et nous avons, avec le chef du gouvernement, engagé une campagne de lutte contre le monopole et la spéculation sur le marché des fruits et légumes, sinon les indicateurs sont au vert et nous attendons une amélioration de la situation en 2018 » a déclaré le ministre du Commerce, Omar Béhi, ce vendredi 17 novembre 2017, sur Mosaïque Fm. « C'est un travail à risque et de longue haleine. Certaines parties vont jusqu'à user de la violence pour garder le contrôle et poursuivre leurs pratiques » a ajouté le ministre, soulignant que les produits importés, notamment les pommes de terre, sont directement injectés dans le marché de gros et distribués sur les grandes surfaces pour être vendus à 1dt180. « Nous avons constatés que de grosses quantités ont été vendues à la même personne avec des noms d'emprunt et des factures fictives. Nous ne voulons diaboliser personne, mais ces pratiques existent et nous avons informatisé le processus pour contrôler le secteur » a-t-il précisé. « Il ne faut pas aussi oublier que nous sommes passés par une période de sécheresse qui a engendré une baisse de la production et qui nous a amenés à importer, ce qui explique aussi la hausse des prix, mais pas au point constaté. Il n'est pas normal que le kilo de pommes de terre atteigne les 2dt » a déclaré Omar Béhi ajoutant : « Nous œuvrons à restructurer le marché de gros ».
« Pour ce qui est de la viande bovine, nous avons également constaté un trafic vers l'Algérie contre lequel nous luttons en coordination avec le ministère de l'Intérieur. Nous allons recourir à l'importation pour combler la demande et faire baisser les prix. Nous ne sommes pas pour l'importation anarchique, nous ne voulons pas non plus que les prix s'effondrent et nous devons maintenir un équilibre qui puisse garantir le pouvoir d'achat du citoyen et les revenus des agriculteurs » a révélé le ministre du Commerce. « Avec les revenus de l'huile d'olive et des dattes, en 2018, la situation de la balance commerciale et alimentaire va nettement s'améliorer, de nombreux indicateurs sont au vert et les chiffres ne mentent pas. Nous avons un taux de croissance de 2% enregistré durant les 9 premiers mois de cette année alors qu'à la même période, l'an dernier, nous étions à seulement 1%. Cela reste faible, certes, mais l'amélioration est là ! » a souligné Omar Béhi.