Le chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, Borhène Bsaies, a réagi ce jeudi 23 novembre 2017, sur la chaîne Attessia, sur les accusations de Lazhar Akremi. Ce dernier avait déposé, le 17 novembre courant, une plainte contre Borhène Bsaies et Chafik Jarraya à cause de « soupçons de malversations » liés à un bien mal acquis ayant servi à la création d'une école privée dans le quartier résidentiel d'Ennasr (L'Ariana). Des accusations que Borhène Bsaies qualifie de « ridicules ». « C'est de l'impolitesse [...] et de la bassesse. Je ne me permettrais pas de commenter. Je vais d'ailleurs porter plainte pour diffamation », a-t-il dit ajoutant « ce monsieur a un problème. Il a quitté Nidaa Tounes et, par narcissime, il pensait que le parti allait s'effondrer après lui [...] il déverse toute sa colère sur moi et je paye aujour'hui le prix de mon appartenance à Nidaa Tounes ». Et d'ajouter : « Tant que je serai à Nidaa, Lazhar Akremi ne pourra réintégrer le parti. S'il devait y revenir, je partirais ».
Par ailleurs, Borhène Bsaies est revenu sur le document publié par Khaled Chouket sur le journal « Al Chourouk » dans lequel il évoque « le rendement négatif » du gouvernement. « Ce document n'engage que lui », a-t-il affirmé ajoutant : « L'unique chose sur laquelle on pourrait tergiverser est la précipitation avec laquelle le Docteur Chouket a publié son article » a dit M. Bsaies qui a ajouté que le document devait être présenté en interne pour être discuté. « Nous ne pouvons pas tous penser que le gouvernement a un bon rendement ! Il faut que chacun dise la vérité » a-t-il rétorqué.
Borhène Bsaies a aussi souligné qu'étant donné le nombre de députés de Nidaa Tounes dans l'ARP (Assemblé des Représentants du Peuple), le parti représente actuellement la colonne vertébrale du gouvernement d'union nationale. « Quoi qu'il en soit, notre point de vue à Nidaa Tounes est que le moment est mal choisi pour parler de rendement. Il faut plutôt faire en sorte que ce gouvernement réussisse dans sa mission. Le gouvernement est dans une mauvaise passe car le pays est gouverné par une réalité difficile » a-t-il encore déclaré. Le chargé des Affaires politique au sein de Nidaa Tounes a ensuite souligné que « ce gouvernement bénéficie d'un appui politique important, ce qui n'était pas le cas pour celui de Habib Essid ».