Les ministres européens des finances ont officiellement validé, ce mardi 5 décembre 2017, une liste « noire » contenant 17 noms de paradis fiscaux. Une liste qui comporte, selon les médias français, les Samoa, les Samoa américaines, l'île de Guam, le Bahreïn, la Grenade, la Corée du Sud, Macau, les Iles Marshall, la Mongolie, la Namibie, les Palaos, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago, les Emirats arabes unis, le Panama, la Barbade et la Tunisie. Une source gouvernementale a indiqué à Business News, aussitôt la nouvelle tombée, que la Tunisie refuse de plier et que le gouvernement a refusé de répondre à la demande formulée par l'Union Européenne de suspendre les avantages fiscaux octroyés au secteur de l'export.
« Nous tenons à faire bénéficier les entreprises exportatrices de ces avantages afin de préserver le tissu industriel tunisien. Cette campagne menée par certains pays européens, pour limiter l'installation de certaines de leurs industries en Tunisie, n'aboutira pas. La Tunisie ne sera jamais un paradis fiscal ! » a-t-elle souligné.
Nous avons accordé une attention particulière à ce sujet, dans un article paru le 20 novembre. Le Groupe d'action financière ( GAFI ) avait alors déjà émis une circulaire dans laquelle il pointe les défaillances stratégiques dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme en Tunisie.