N'est pas paradis fiscal qui l'est. En fait, la célèbre formule deux poids deux mesures reste toujours la plus appropriée lorsqu'il s'agit de condamner les pays développés et les pays sous-développés ou émergents pour les mêmes «crimes», pardon, infractions dans le cas présent. Ainsi, les pays offrant le meilleur refuge aux capitaux fuyant une législation fiscale sévère, ces pays où l'on combine une fiscalité avantageuse au secret bancaire, sont jugés différemment selon leurs poids dans le monde Deux listes ont été mises en place par l'OCDE, une noire qui regroupe le Costa Rica, la Malaisie, les Philippines et l'Uruguay. L'autre, la grise regroupe, pour sa part, les pays suivants : l'Autriche, Andorre, Anguilla, Antigua et Barbuda, Aruba, les Bahamas, Bahreïn, la Belgique, Belize, les Bermudes, le Brunei, les îles Caïmans, Chili, les îles Cook, la Dominique, Gibraltar, Grenade, le Guatemala, Liberia, Liechtenstein, Les îles Marshall, le Luxembourg, Monaco, Montserrat, Nauru, Antilles néerlandaises, Niue, Panama, Saint-Kitts et Nevis, Sainte-Lucie, Saint Vincent et les Grenadines, Samoa, Saint-Marin, Singapour, la Suisse, Iles Turks et Caïques, Vanuatu et Les îles Vierges. Selon l'Organisation de coopération et de développement économique, la première liste touche les pays qui ne se sont jamais engagés à respecter les standards internationaux. Les pays de la deuxième ont, par contre, partiellement appliqué les standards en question. Certains pays faisant partie de la liste grise n'ont pas du tout digéré le classement mis en place par l'OCDE, dont le Luxembourg qui estime que certains Etats américains comme le Delaware, le Wyoming et le Nevada peuvent également être considérés comme des paradis fiscaux. La Chine, qui avait, pour sa part, des appréhensions, concernant le classement de Hongkong et Macau dans la liste grise, a réussi à tirer son épingle du jeu. A.B.A