Le président d'Afek Tounes, Yassine Brahim a réagi, ce vendredi 22 décembre 2017, au discours du chef du gouvernement, dans la matinale de Shems FM présentée par Hamza Balloumi. Il a aussi évoqué la crise qui secoue son parti et a averti : « Si les ministres d'Afek Tounes restent dans le gouvernement, ils seront considérés comme étant démissionnaires du parti et continueront leur travail en tant qu'indépendants ». Il a expliqué que la décision de demander leur sortie émane d'une accumulation de mauvais signaux dont le dernier a été la coalition naissante : Nidaa Tounes, Ennahdha et l'UPL (Union Patriotique Libre). « Cette nouvelle coalition renferme probablement des corrompus et puis cette décision que j'ai prise est la volonté des bases du parti. Malheureusement, beaucoup de dirigeants au sein d'Afek Tounes sont déconnectés de leurs bases ».
Yassine Brahim a rappelé qu'au début, Afek Tounes a soutenu la guerre contre la corruption mais que les efforts fournis par le gouvernement n'étaient pas à la hauteur des attentes. « Nous avons même fourni au chef du gouvernement des dossiers sur des personnes corrompues au sein même du gouvernement, mais il n'y a rien eu. Ce fut une déception ! ».
Le président d'Afek Tounes a également évoqué la Loi de finances 2018 qu'il a qualifié de tragédie. « On le verra dans les prochains mois ! ». « Cette Loi encourage le marché parallèle et taxe encore plus ceux qui payaient déjà. Et puis on ne voit pas les efforts de l'Etat pour la réduction des dépenses publiques. Il est clair qu'on ne nous a pas écouté et nous voyons qu'économiquement et socialement on est très loin du but ». Selon M. Brahim, il faut peut être une deuxième version de l'accord de Carthage pour sortir de l'actuelle contradiction car selon lui, il n'y a plus d'unité nationale.