Invité de Midi Show sur Mosaïque FM ce mardi 10 juillet 2018, Adnène Mansar a souligné, à propos de sa démission de l'instance politique de Harak Tounes Al Irada, que le problème ne réside pas dans la répartition des positions au sein du parti. « Cependant, il faut plutôt procéder à un diagnostic exhaustif des éventuelles causes de l'échec du parti aux municipales de mai 2018 », a-t-il déclaré. « Mon objectif est d'unir la famille démocrate et sociale, d'instaurer une action commune avec les partis qui partagent nos valeurs et de clarifier la ligne politique du parti. Dans ce sens, des réformes profondes au sein du parti s'imposent afin de s'apprêter aux prochaines échéances électorales. Ces réformes restaureront la crédibilité du parti, dont l'image est déformée chez le public, et prouvera sa capacité de présenter une alternative sérieuse des autres partis présents dans la scène politique », précise M. Mansar. Mansar a, par ailleurs, affirmé que l'absence d'une véritable opposition a aggravé la crise politique dont l'opposition et les partis « amateurs » au pouvoir, Ennahdha et Nidaa Tounes sont responsables.
« Moncef Marzouki doit s'appuyer sur un bloc parlementaire significatif et ce en créant une alliance avec les partis qui nous ressemblent le plus à l'instar de Al Jomhouri et Al Massar. Personne au sein de Harak Tounes Al Irada n'a, cependant, relevé la question d'une coalition avec Ennahdha dans la période à venir. Marzouki est appelé à lancer une initiative politique lui permettant de mobiliser les électeurs. Il est un concurrent sérieux à la présidentielle et les chiffres montrent qu'il jouit encore d'une popularité », martèle l'ancien porte-parole de l'ancien président, Moncef Marzouki, au micro de Amina Ben Doua.