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Moncef Marzouki lâché : ses plus fidèles ont fini par voir sa vérité !
Publié dans Business News le 19 - 09 - 2018

Harak Tounes Al Irada, le parti créé par Moncef Marzouk après la défaite des élections de 2014, agonise. Le parti, au poids déjà insignifiant sur la scène nationale, est en cours d'implosion avec la démission collective de plus de 80 de ses membres. A l'exercice partisan, Moncef Marzouki essuie des échecs successifs. On n'oubliera pas le défunt CPR. Les ambitions électoralistes dévorantes et la manière despotique de diriger le parti de l'ex-président de la République ont eu raison d'Al Irada.

Une nouvelle fois, un parti présidé par Moncef Marzouki explose littéralement. Al Harak n'aura pas tenu longtemps sous le joug d'un Marzouki autoritaire faisant passer ses intérêts strictement politiques avant ceux du parti et de la patrie. C'est ce que lui reprochent ses compères, l'accusant de s'être mis au service d'un parti au pouvoir, d'agir en sous-marin et de servir ses desseins. Il ne faut pas chercher très loin pour comprendre de quel parti il s'agit. On nommera bien évidement le mouvement islamiste Ennahdha. Deux des plus fidèles compagnons de Marzouki, Adnen Mansar et Tarek Kahlaoui, quittent le navire aujourd'hui aux côtés de près de 80 membres du parti. Une démission massive qui, au fond, ne constitue pas une grande surprise au vu des dissidences et des scissions internes qui sévissent depuis un moment.

Les prémices de la débâcle ont pointé du nez au mois d'août 2017, lorsque l'instance politique a annoncé sa démission collective du comité politique. Les démissionnaires, dont le député Mabrouk Hrizi, avaient alors expliqué qu'ils ne peuvent continuer au sein d'un parti où règne l'hégémonie d'une minorité qui impose ses décisions. Ils avaient adressé une lettre à Moncef Marzouki dans laquelle on reproche à des cadres du parti de privilégier les intérêts d'autres partis en créant la discorde…
Au mois de juillet 2018, Harak avait été frappé par une vague de démissions au sein de ses instances dirigeantes. C'était à l'issue de la tenue de la réunion du comité politique du parti, que la crise a éclaté. Imed Daimi était écarté du secrétariat général et a dû céder sa place à Dorra Ismail. Adnen Mansar, alors président du comité politique, Tarek Kahlaoui et Ibrahim Ben Said démissionnaient de la structure. Au cours de cette réunion, Moncef Marzouki avait piqué une colère noire en voyant ses projets contrariés. Le président d'Al Harak voulait imposer son candidat à la tête du comité politique et au secrétariat général. Altercations, échanges d'insultes, tous les ingrédients étaient là pour approfondir la crise que traverse le parti. Marzouki claquera la porte, furieux. Daimi et d'autres membres se précipitent pour amadouer le président courroucé. Après cette tentative de réconciliation, Marzouki a finalement gain de cause et impose ses candidats.

Aujourd'hui, c'est un véritable séisme qui secoue le parti. Avec cette massive vague de démissions (plus de 80), que reste-t-il d'Al Harak ? Une coquille vide. Un Marzouki lâché par ses plus proches lieutenants qui s'expriment au grand jour en dénonçant ses pratiques abusives. Ce n'est qu'aujourd'hui qu'ils s'aperçoivent des travers de leur président, depuis le temps qu'ils sont à ses côtés et qu'une grande partie de l'opinion publique s'est élevée contre les positions de l'ancien temporaire.

Ceux qui ont finalement jeté l'éponge, ont dressé une longue liste de reproches ayant motivé la désertion. Pratiquement, toutes les critiques visent Marzouki insistant sur ses ambitions électorales qui le poussent à reléguer au second plan les priorités du parti. Ils disent que la ligne politique d'Al Irada n'a plus rien d'indépendant, que le parti s'est mis sous l'aile d'une formation au pouvoir (comprendre Ennahdha) sur la base de calculs purement électoraux en lien direct avec les échéances présidentielles. Ils dénoncent le refus d'autocritique, notamment en ce qui concerne la période de la Troïka et estiment que des efforts sont déployés par la direction afin de reproduire des alliances qui y ressemblent. Les démissionnaires relèvent qu'Al Harak est devenu une simple administration rattachée au bureau du président du parti qui fait primer ses intérêts personnels en toute hégémonie. D'ailleurs, ils n'en démordent pas en évoquant le dernier revirement de Moncef Marzouki qui a proposé d'amender la constitution de 2014, de sorte à instaurer un régime présidentiel. Une proposition qui en plus d'être aux antipodes des positions des structures du parti, s'est faite sans les consulter…
Les signataires considèrent ainsi qu'ils n'ont ménagé aucun effort pour réformer le parti et consolider le respect des règlements et les sacrifices de ses militants. Sauf qu'ils reconnaissent aujourd'hui que ces réformes sont rejetées, notamment sur la base des calculs électoraux. Ils accusent certains membres d'avoir donné Al Harak en cadeau à l'une des parties au pouvoir, menant les batailles et prenant les coups à sa place.

En plus de ces critiques, les désormais anciens compagnons de Marzouki, profèrent à son encontre de gravissimes accusations, expliquant que son positionnement politique a conduit à des alignements géostratégiques et l'accointance systématique avec des Etats, des organismes et des dirigeants en particulier, « tout cela au détriment des intérêts supérieurs de la Tunisie et de sa souveraineté nationale, mais aussi de la défense de la démocratie et des valeurs de la liberté ».
De quels Etats parlent-ils ? Sachant qu'il s'agit d'un secret de Polichinelle, personne n'ignore les positions de l'ancien chef de l'Etat en faveur de la Turquie d'Erdogan et du petit Etat du Golfe, le Qatar.
C'est un Tarek Kahlaoui décidé à descendre en bonne et due forme son ex-président qui est venu le dire haut et fort au micro de nos confrères de Shems Fm. Il ne mâche pas ses mots, assurant que Marzouki s'aligne quelle que soit la situation sur les directives de la Turquie ou du Qatar, même si celles-ci sont en totale contradiction avec les intérêts de son pays…


Son propre camp a fini par l'avouer. Calculateur, tyrannique, agissant contre la souveraineté nationale, à la limite de la traitrise, faisant primer son ambition dévorante pour reconquérir le palais de Carthage risquant même de détruire son propre parti pour l'assouvir, Marzouki n'est pas dépeint sous son meilleur jour.
Les anciens amis de Marzouki qui, semblent-t-ils, étaient aveuglés pendant de longues années, y verraient apparemment plus clair aujourd'hui…


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