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Financement des listes aux municipales, immersion en eaux troubles
Publié dans Business News le 18 - 07 - 2018

Ils sont nombreux à crier à tue-tête pour exiger une transparence jusque-là étrangère à la politique du pays et, avouons-le, à ses citoyens. Ils sont aussi nombreux à défendre des valeurs qui ne sont pas les leurs et postillonner partout pour accuser les autres de ce qu'ils font eux-mêmes.
Rien de cela n'est nouveau pour les Tunisiens qui suivent depuis des années les vœux creux des politiciens, au point de ne plus différencier l'intègre du véreux. Celui qui semblait aujourd'hui agacé par l'opacité de ceux qui appellent à la transparence, c'est Néjib Ketari, premier président de la cour des comptes…

La conférence de presse tenue ce mercredi 18 juillet 2018, au siège de la cour des comptes à Tunis, avait tout l'air d'un dernier avertissement. Appelés à présenter leurs états de comptes avant le 28 juillet, la plupart des listes électorales aux municipales n'ont pas encore daigné le faire.

Le premier président a tenu à livrer ce matin des chiffres pour le moins édifiants. Il en ressort que près de 7% uniquement des listes ont présenté leurs rapports financiers à la cour des comptes comme l'exige la loi électorale. Néjib Kétari a précisé que seules 144 listes ont accompli ce devoir sur les 2074 qui se sont présentées, soulignant que des conseillers municipaux ont été élus parmi les listes « retardataires ».
« Parmi les 144 listes, 11 sont des coalitions, 70 partisanes et 63 listes indépendantes. Le MPT a présenté 2 rapports, Ennahdha a présenté 25 rapports, Nidaa 28, Attayar 9 le PDL 6, parmi d'autres qui ont aussi fourni entre un seul et trois rapports financiers », a affirmé le premier président de la cour des comptes dans une déclaration accordée aux médias.

Néji Ketari a tenu à rappeler, que ceux qui manqueront la date du 28 juillet, se verront poursuivis en justice et de lourdes sanctions leurs seront infligées. Ainsi, toute liste qui ne présentera pas ses états financiers avant le délai écopera d'une amende s'élevant à 10 fois le montant maximum de l'aide publique reçue dans la circonscription concernée. Il sera aussi décidé, par la cour des comptes, d'annuler l'adhésion de tout conseiller candidat aux listes réfractaires.
« En cas de refus des rapports, la sanction sera de payer une amende allant de 5 à 10 fois le montant maximum de l'aide publique reçue avec la privation de bénéficier de l'aide publique dans le cadre du recouvrement des dépenses électorales. Je tiens aussi à souligner que tous les membres de la liste seront concernés par les sanctions et non seulement le président ou encore le candidat élu », a-t-il confié.

Revenant sur les législatives de 2014, le président de la cour des comptes a révélé que 25% des partis n'ont toujours pas rendu leurs états financiers à la cour et qu'une procédure judiciaire a été engagée à leur encontre.
La cour des comptes avait déjà lancé plusieurs appels aux représentants des listes électorales à présenter leurs rapports, justifiant leurs dépenses et leurs revenus. Un rapport obligatoirement signé par le président de la liste et le responsable de la trésorerie. Un rapport qui détaille aussi toutes les activités menées dans le cadre de la campagne électorale avec les frais et revenus classés par date, sans modification.
« Nous ne demandons rien de sorcier, il s'agit d'un dossier que tout trésorier d'une liste devrait posséder. Il n'est pas si pénible de l'apporter au siège de la cour des comptes ou encore dans nos bureaux régionaux. Il reste encore 11 jours avant les délais et cela ne devrait pas être insurmontable de les respecter », a déclaré Néjib Ketari

Révéler ses comptes et ses états financiers, voici une épreuve qui semble déranger nos politiciens. Quoi de plus normal quand on compte les défaillances que l'ogre si craint qu'est la cour des comptes met à la lumière du jour. Tout être doté d'un minimum de bon sens verrait en toute abstention de les fournir un aveu de culpabilité ou le spectre d'un dysfonctionnement caché.
La transparence, voilà un mot qui sonne si bien, mais qui gêne tellement quand on tente de l'acter. L'opacité qui règne dans le paysage politique du pays n'est ni nouvelle ni propre à la Tunisie d'ailleurs, nous attendrons toutefois le 28 juillet pour en mesurer l'ampleur…


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