L'Association tunisienne de soutien des minorités a publié un communiqué en réponse aux propos tenus aujourd'hui par le maire du Kram, Fathi Laâyouni. Dans ces déclarations, le maire et avocat islamiste a annoncé sa décision d'interdire dans sa mairie le mariage d'une Tunisienne avec un non-musulman et l'enregistrement des naissances avec des prénoms n'ayant pas « d'origine arabo-musulmane comme le stipule également la constitution».
L'Association a estimé que ces décisions sont une violation de la loi et sont aussi dangereuses, précisant que la souveraineté de l'Etat et sa cohésion est basée sur l'unité de ses lois. « Nous craignons que la décentralisation et la gouvernance locale ne se transforment en une arme pour effriter l'Etat et sommes étonnés du silence du gouvernement face à de nombreuses violations de ce type constatées dans d'autres municipalités ou de la part de huissiers notaires. Le gouvernement doit assumer sa responsabilité de garant de la suprématie de la loi » a-t-elle conclu.