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Le racisme, la face obscure de la Tunisie
Publié dans Business News le 28 - 08 - 2018

La dernière agression subie par des ressortissants ivoiriens, a fait remonter en surface, le racisme qui subsiste en Tunisie. Les actes de violence perpétrés pour des raisons raciales sont aussi nombreux et fréquents, malgré l'existence d'un projet de loi criminalisant le racisme qui traîne encore dans les tiroirs du parlement. Retour sur un fléau dont on ne parlera jamais assez.

Des ressortissants ivoiriens ont été agressé dans un quartier de Tunis. Tabassés lors d'une bagarre avec des Tunisiens, une enquête été ouverte à ce sujet. En attendant, les sanctions qui seront prises contre les agresseurs, la toile s'est enflammée dans un élan de solidarité condamnant cet acte barbare, indigne d'une Tunisie présentée souvent comme étant « terre de paix et de tolérance ». D'autant plus qu'il ne s'agit pas d'une première dans le genre, les exemples et les cas de telles agressions sont multiples. Subies souvent par des étudiants subsahariens, la société civile ne cesse de dénoncer ces crimes à connotation purement racistes et discriminatoires.

Cela dit, ce phénomène persiste chez plusieurs personnes. La polémique suscitée par un commentaire public d'une internaute tunisienne en témoigne. « Donnez-moi un fouet que je lui rappelle ses origines d'esclaves. […] Depuis quand les nègres ont-ils le droit à la parole. Ils t'ont sorti de l'esclavage et tu te crois tout permis ». Un extrait de propos infâmes proférés à l'encontre d'un jeune africain par une femme tunisienne se positionnant, également, contre le rapport de la commission des libertés individuelles et de l'égalité. Le jeune homme, a donc, décidé de porter plainte. « Je suis noir de peau, et je porte sur moi ma plus grande fierté », c'est dans ces termes que s'exprima le jeune homme, des termes qui devront faire réfléchir plus d'un.

Toujours est-il, ce phénomène qui ronge la Tunisie, ne vise pas uniquement, les étrangers. Les Tunisiens noirs de peau, sont également victimes de discrimination et de ségrégation raciales. Considérés, par certains, comme des citoyens de second rang, leur souffrance est quotidienne. Plusieurs de leurs droits sont bafoués et ils font face à des humiliations et autres agressions physiques et verbales.

De tels crimes ne peuvent être tolérés dans une Tunisie postrévolutionnaire, qui plaide les libertés individuelles et l'égalité, défiant les normes imposées par la société depuis des lustres. A cet effet, le chef du gouvernement, Youssef Chahed avait annoncé, depuis le 26 décembre 2016, qu'une loi criminalisant le racisme et les discriminations en tout genre sera adoptée. Cette loi doit être appliquée de manière stricte, annonçant, également, l'organisation d'une Journée nationale pour combattre le phénomène.

Ce n'est que deux ans plus tard, soit le 6 juin 2018 que la commission parlementaire des droits et libertés a approuvé, la loi criminalisant la discrimination raciale.
Cette loi définie les crimes racistes, les mesures que peuvent prendre les victimes, les sanctions et peines et prévoit la création d'une commission nationale pour la lutte contre le phénomène et qui sera sous l'égide du ministère des droits de l'Homme. Selon Naoufel Jammali, président de la commission les peines varieront entre 6 mois et un an de prison et seront accompagnées d'amendes allant de 500 à 1000 dinars. « Des peines de 3 ans de prison et de lourdes amendes ont également été prévues pour les crimes graves », a assuré le président de la commission parlementaire, tout en soulignant que la chose la plus importante est qu'au travers de cette loi, « il y a maintenant une reconnaissance qu'en Tunisie, il y a un problème de racisme ». Pour Naoufel Jammali, « cette loi ne va pas complètement éradiquer le phénomène, mais inscrit le pays dans une culture de combat et de lutte contre ce fléau ».

Force est de constater que le racisme est ancré dans la société tunisienne. Ce mal est vécu par plusieurs citoyens tunisiens, ou subsahariens venus étudier ou travailler dans notre pays. Causes de souffrance et de mal-être, les autorités devront accélérer les mécanismes en place afin de lutter contre toutes les formes de discrimination. Bien qu'indigne d'un Etat de droit, le racisme demeure la face obscure de la Tunisie !


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