Les Tunisiens se plaisent à voir tout en noir, même dans les relations avec nos frères africains, alors que, pourtant, le problème de racisme n'a pas l'allure d'un fléau en Tunisie, surtout que la moitié, au moins de la population tunisienne a la peau noire, alors que l'autre moitié est brune pour sa majorité. Pourtant, certains prennent du plaisir à la diabolisation, en cherchant tout ce qui peut accuser les Tunisiens de racistes. Le racisme est, certes, le mal de tous les temps. Pourtant, il n'a pas l'allure d'un fléau, sauf chez dans les pays dont les peuples se considèrent comme les élus de Dieu et qui tentent de rabaisser les autres, quelle que soit la couleur de leur peau. Personne ne peut nier que, parfois, et les cas ne sont pas comptabilisés, nos frères africains ont affaire à des racistes incultes et ignares qui ont des visées terre-à-terre, surtout lorsqu'ils croient que les belles noires sont faciles à prendre. Mais, ces actes de harcèlement sexuels touchent toutes les femmes tunisiennes qui se plaignent de ce fléau, aussi, au regard de tout le monde, sans que personne n'ose intervenir. Le témoignage d'une jeune étudiante subsaharienne inscrite à l'Université Libre de Tunis (ULT), lors d'un débat sur la loi contre les discriminations raciales tenu, mercredi, au siège de l'ULT ne touche pas, uniquement, les Africaines. Elle a affirmé avoir été «victime, la semaine dernièrede harcèlement sexuel, en plein jour, devant la résidence alors que j›attendais un taxi pour me rendre à mon université. Personne autour de moi n›a réagi devant cette scène, pas même les policiers». Toutefois, elle n'a pas le droit de généraliser et dire que «la communauté africaine est exposée quotidiennement à des actes racistes. Nous avons toujours peur de nous sentir agressés et frustrés dehors. Comment cette loi pourrait protéger nos droits et changer les mentalités tunisiennes?», en s'adressant au ministre chargé des Relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, Mehdi Ben Gharbia, surtout qu'elle ne dispose d'aucune statistique et qu'elle n'a pas le droit de parler au nom des autres Africains, comme nous, d'ailleurs qui séjournent et qui vivent en Tunisie. Réagissant à ce témoignage, le ministre a déclaré que ce projet de loi sur la lutte contre la discrimination raciale qui est, actuellement, sous la loupe de la commission parlementaire des droits et des libertés permettra enfin d'incriminer de tels actes, soulignant que la Tunisie n'a jamais été un pays raciste dans ses lois. «Premier pays africain à avoir aboli l'esclavage, la Tunisie n'a jamais disposé de lois ségrégationnistes», a-t-il insisté, estimant que le racisme en Tunisie demeure une question de mentalités qu'il faut combattre grâce, notamment, à l'éducation parentale et scolaire. Au lieu de diaboliser, il est nécessaire de voir l'origine du mal et sévir contre les auteurs des méfaits, surtout que la Tunisie est connue par être un pays accueillant et qu'il veut rétablir des relations fraternelles, basées sur les intérêts mutuels, avec tous les pays africains... surtout que son leader éternel Habib Bourguibaavait été le pionnier dans le domaine comme en avait témoigné l'illustre chef et ancien président d'Afrique du sud, Nielson Mandela qui avait, toujours, trouvé un soutien indéfectible en Tunisie.