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Slim Riahi pris au piège
Publié dans Business News le 05 - 12 - 2018

Sa plainte contre le chef du gouvernement Youssef Chahed pour tentative de putsch avait défrayé la chronique. Slim Riahi se trouve encore à l'étranger et son retour au pays semble compromis malgré ses déclarations et celles de son avocat. En attendant, la justice militaire s'est saisie du dossier et cette manœuvre ne passera sans doute pas sans dégâts.

« Celui qui pense que ne je suis en fuite rêve les yeux ouverts […] je n'ai pas peur de la prison ! ». C'est par cette déclaration véhémente accordée au journal Al Charaâ Al Magharibi du 4 décembre 2018 que Slim Riahi a tenté de dissiper les doutes quant à son retour au pays. Presque aussitôt sa fameuse plainte déposée, Slim Riahi a pris l'avion et est parti en France, il n'est pas rentré depuis. Les doutes s'accumulent du fait qu'il a différé plusieurs fois son retour en Tunisie. Il faut savoir que deux échéances judiciaires l'attendent de pied ferme : la première concerne le règlement des comptes du Club Africain et toute la polémique autour, la deuxième concerne le fait qu'il devra se présenter devant la justice militaire pour étayer la plainte déposée pour tentative de putsch et apporter les preuves qu'il dit posséder.

Slim Riahi s'estime victime d'une cabale orchestrée contre lui par le chef du gouvernement, Youssef Chahed, et son entourage. Cette cabale consisterait à produire un maximum de rumeurs sur son intégrité morale et financière et le faire passer pour un escroc afin de décrédibiliser sa plainte. Toutefois, d'autres échos estiment que le dépôt de la plainte contre le chef du gouvernement était en fait une espèce de protection pour Slim Riahi sachant que ses ennuis judiciaires, particulièrement relatifs au Club Africain, finiraient par le rattraper.

Quoi qu'il en soit, la plainte de Slim Riahi contre le chef du gouvernement comporte un aspect politique certain. Il est difficile de croire que cette manœuvre judiciaire, qui a également créé une vague médiatique non négligeable, ne fasse pas partie de la guerre que mène Béji Caïd Essebsi contre le locataire de la Kasbah. Pendant que le président de la République s'occupe de mettre Ennahdha au pilori, le tout nouveau secrétaire général de Nidaa Tounes s'attaque au chef du gouvernement.

Par ailleurs, la députée Leila Chettaoui a assuré, lors d'une intervention médiatique, que Slim Riahi ne rentrerait pas en Tunisie. Appelé à répondre à cela sur les ondes d'Express FM, l'avocat de Slim Riahi, Taïeb Bessadok, s'est contenté d'assurer que son client rentrerait bien en Tunisie et qu'il n'a cessé de le répéter à chaque occasion. Toutefois, il a été incapable de donner une date, même approximative, du retour de Slim Riahi en Tunisie prétextant des raisons sécuritaires. De son côté, Slim Riahi assure qu'il se trouve actuellement à Londres avec sa famille et qu'il s'agit de sa première visite après 18 mois d'interdiction de voyage. « Je suis revenu à ma vie normale et je m'occupe de mes affaires comme cela était le cas auparavant », a-t-il expliqué.

Il est clair que le dossier Slim Riahi est l'un des chapitres de la guerre d'usure qui se déroule entre Carthage et la Kasbah. Le fait que la plainte en elle-même ait été fuitée dans les médias et sur les réseaux sociaux le jour même de son dépôt montre que la bataille est loin d'être uniquement judiciaire. Il est vrai que de prime abord, la plainte ne tient pas debout. Même les professionnels du droit s'en sont moqués dans certains cercles mettant en exergue sa formulation et son contenu. Le fait de porter plainte pour « agression contre la démocratie » les a particulièrement interpellés.
A un niveau politique, Slim Riahi se trouve dans un engrenage difficile à gérer. L'ensemble de sa crédibilité en tant que secrétaire général de Nidaa Tounes tient à l'issue de cette plainte qu'il avait d'abord déposée à son nom. Par la suite, c'est tout le parti qui a adopté cette plainte et c'est devenu un outil politique aux mains de Nidaa Tounes pour déstabiliser le chef du gouvernement. Le fait que la plainte en elle-même ait été acceptée par la justice militaire et qu'une enquête soit ouverte est un bon point pour Slim Riahi et son parti. Toutefois, si jamais il est débouté, il s'exposera à une contre-attaque cinglante outre le fait de perdre beaucoup de son crédit.

Slim Riahi semble être l'une des armes qu'utilise le président de la République dans sa bataille rangée contre le chef du gouvernement. Une accusation à laquelle le concerné répond qu'il s'agit d'une « image qui n'existe que dans la tête de certains journalistes mercenaires qui sont dans l'entourage de Youssef Chahed et le dépeignent en héros ». Autrement dit, Slim Riahi évite soigneusement de répondre clairement à cette question préférant s'attaquer aux médias. Aujourd'hui, il s'est mis dans une position où son avenir politique n'est plus entre ses mains mais entre celles de la justice. Le fait d'avoir parié, encore une fois, sur l'allégeance au président de la République est un choix risqué sachant que ce dernier a des objectifs plus grands que cela. Le président s'attaque à Ennahdha sur d'autres dossiers, bien plus importants que ceux de Slim Riahi.


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