L'Union générale tunisienne du travail (UGTT) a entamé, ce mercredi 4 décembre 2019, la commémoration du 67ème anniversaire de l'assassinat du leader syndicaliste, Farhat Hached. A cette occasion, son secrétaire général Noureddine Taboubi a prononcé un discours comme à son habitude, où il en a profité pour épingler certains faits et certaines personnes, en particulier les Ligues de protection de la révolution (LPR), leurs récents et anciens soutiens. « Les néo-conservateurs cachés sous le couvert de révolutionnaires creux n'apprennent toujours pas. Ils ont été irrités par notre amour de la liberté et la vie ainsi que notre partie pris pour la raison, la loi et notre attachement à l'indépendance de notre décision et à nos acquis sociaux, nous syndicalistes, vrais gardiens de la révolution et de ses revendications », a martelé M. Taboubi pointant Al Karama sans la nommer, étant essentiellement composée d'anciens LPR, en rappelant l'attaque de la ligue contre le siège de la centrale syndicale en 2012. Pour lui, ces derniers sont en train de semer la haine et la discorde, le tout en lançant des campagnes de diffamation et de diabolisation pour faire peur aux syndicalistes. Il a aussi dénoncé la complicité de certaines parties qui connaissent leur vérité et la dualité de leur discours amical en apparence mais hostile en secret et qui se sont tues suite aux agressions des parties précitées notamment en occultant les nombreux griefs soumis par la centrale. « Ces parties croient que ce qu'elles ont fait dans le passé et ce qu'elles font aujourd'hui est capable de nous forcer à nous agenouiller, à perturber notre avancée et de nous distraire des revendications du peuple et des objectifs de la révolution», a-t-il indiqué.
Noureddine Taboubi a précisé que les mêmes attaques visant l'UGTT sont également dirigées vers les médias, en mélangeant délibérément entre les médias libres et intègres et les vendus.
Sur un autre volet, le SG a exprimé ses craintes concernant l'attitude de certains partis et élus qui estiment le pouvoir comme étant un objectif en soi et non pas un moyen pour présenter des solutions aux vrais problèmes et mettre en place des programme à même de sauver le pays. Et de souligner : « Nous sommes avec la guerre contre la corruption, mais nous ne voulons pas d'une mascarade sélective ou d'une arme de règlement de compte ».
M. Taboubi a réitéré l'engagement de la centrale syndicale d'être un rempart contre la privatisation des sociétés publiques, de rendre aux employés leurs droits en particulier les marginalisés, de soutenir les initiatives jeunes, de rester fidèles à leur legs moderniste et humain, le tout en étant une force de proposition.