Le président de Machrouû Tounes, Mohsen Marzouk est revenu, dans un statut Facebook datant du 7 décembre 2019, sur le conflit déclenché entre les députés du Parti destourien libre (PDL) et les élus d'Ennahdha suite aux accusations de banditisme émanant de la députée du parti islamiste, Jamila Ksiksi à leur encontre. Pour Mohsen Marzouk, le bloc parlementaire du PDL présidé par Abir Moussi a droit à des excuses de la part de l'élue d'Ennahdha, assurant qu'il faut être solidaire avec le bloc indépendamment de leur position à l'égard des autres députés.
Dans ce sens, il a relevé que c'est à Mme Ksiksi de présenter des excuses vu que les députés du PDL étaient sujets à une agression verbale en premier, lors de la séance plénière du 4 décembre 2019. "Le refus d'Ennahdha de s'excuser auprès des élus du PDL prouve que le chaos au sein du Parlement sert leurs intérêts après le blocage au niveau de la constitution du gouvernement. La poursuite de ce chaos est le meilleur moyen pour dévier l'attention des problèmes de la formation du gouvernement qui ne cesseront de se compliquer. A qui profite une crise pareille? A celui qui souffre déjà d'une crise interne. Cela n'exige-t-il pas une gestion plus intelligente de cette crise surréaliste?" s'est interrogé Mohsen Marzouk.
Les députés du PDL entament depuis cinq jours un sit-in sous l'hémicycle du Bardo contestant les propos de Jamila Ksiksi qui les a traités de clochards et de bandits. La présidente du bloc parlementaire du PDL, Abir Moussi avait assuré que le sit-in ne sera pas levé jusqu'à ce que le bloc parlementaire d'Ennahdha ainsi que la présidence du Parlement présentent au bloc du PDL des excuses officielles. Une revendication qui a été refusée par les députés d'Ennahdha et le président du Parlement, Rached Ghannouchi. Mme Ksiksi a, par ailleurs, accusé les élus PDL d'avoir proféré des propos racistes la visant, ce qui a été démenti par Mme Moussi.