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L'opposition se forme plus vite que le gouvernement Jamli !
Publié dans Business News le 26 - 12 - 2019

Il a été désigné par Ennahdha, en tant qu' « indépendant » pour former le nouveau gouvernement issu d'élections très particulières. Dans un paysage on ne peut plus fragmenté, la manœuvre était ardue et le chemin sinueux. Après des semaines d'âpres négociations avec les partis, Habib Jamli a décidé de tout arrêter et de poursuivre seul sa mission en formant un gouvernement apolitique. Une décision décriée, pas très crédible et surtout peu sage…

Le candidat d'Ennahdha, visiblement éreinté, a affirmé lors d'une conférence de presse tenue mardi que son gouvernement sera finalement composé d'indépendants. « Je ne vais pas rester les bras croisés […] je formerai un gouvernement apolitique, totalement à l'écart de tous les partis. J'ai fait preuve de souplesse et fait des concessions afin d'accélérer ce processus malgré l'attachement de certains partis politiques à leurs conditions pour prendre part au gouvernement sauf que mes efforts n'ont pas abouti» a expliqué le chef du gouvernement.

Habib Jamli a exprimé sa déception quant au retrait d'Attayar, d'Echaâb et de Tahya Tounes qui ont décidé de ne pas prendre part au prochain gouvernement, critiquant leur entêtement et leur volonté inébranlable de s'attribuer la majorité des ministères. Des conditions que les partis ont pourtant exprimées de prime abord et qui, il y a des semaines, n'avaient visiblement pas dérangé Habib Jamli.
« Cette situation ne peut plus durer. Face à un paysage politique délicat, un Parlement qui souffre de tiraillements sans précédent et même de divergences intrinsèques au sein des différents partis politiques, il est temps de mettre en place un gouvernement apolitique de compétences nationales qui sera constitué d'indépendants intègres, expérimentés et qui n'ont aucun lien partisan » a déclaré Habib Jamli soulignant qu'il ne servait les intérêts d'aucun parti politique y compris celui qui l'a proposé à la présidence du gouvernement.

Très vite après cette annonce, des voix se sont élevées pour dénoncer une autre manœuvre d'Ennahdha. On a accusé le parti vainqueur aux législatives d'être à l'origine de la décision d'arrêt des négociations inter-partisanes et d'avoir autorisé Habib Jamli à former un gouvernement de compétences, remettant ainsi en cause l'indépendance du chef du gouvernement désigné.
Des soupçons encore alimentés par les propos du président du bureau politique d'Ennahdha, Noureddine Arbaoui, qui a qualifié l'annonce de Habib Jamli de « courageuse et héroïque » face aux tentatives de faire échouer le processus de formation du gouvernement. Noureddine Arbaoui a expliqué que Habib Jamli était un « héros » pour avoir osé décider de mettre en place un gouvernement apolitique face aux tergiversations d'Attayar et du mouvement Echaâb.
« Le scénario initial était d'instaurer un gouvernement de compétences nationales indépendantes, ce n'est qu'après qu'est née l'idée de former un gouvernement soutenu par les quatre partis politiques Ennahdha, Attayar, Echaâb et Tahya Tounes. Habib Jamli a finalement opté pour le premier scénario lorsque ses efforts et ses concessions n'ont pas abouti. Il n'est pas un pion et détient toutes les prérogatives de présider et constituer un gouvernement » a-t-il confié, soulignant toutefois qu'Ennahdha a proposé quelques noms à Habib Jamli pour des postes ministériels. Une révélation qui vient confirmer les doutes sur la neutralité du chef du gouvernement. Noureddine Arbaoui n'exclut donc pas la présence de compétences nahdhaouies dans le gouvernement et alimente ainsi les rumeurs sur le processus tronqué, dès le départ, de la formation du gouvernement Jamli.

A ce charabia politique sur fond de manœuvres occultes se voulant discrètes mais n'échappant à personne, Habib Jamli a ajouté une couche de défaitisme, évoquant la possibilité de limoger des ministres s'ils n'assurent pas leur mission comme il faut. Cette annonce est un faux pas manifeste pour celui qui veut réussir un tant soit peu sa communication et livrer un message positif alors qu'il s'embourbe dans un processus des plus critiqués. En parlant déjà de limoger des ministres qu'il n'a toujours pas nommés, Habib Jamli se place dans une position d'échec et continue d'attester de son incompétence pour le poste pour lequel on l'a désigné. Cette posture ne pourra que handicaper son gouvernement surtout dans le contexte qu'il devra affronter et l'hostilité à peine voilée que lui manifestent déjà de nombreux partis.

Attayar et Echâab estiment déjà que le gouvernement apolitique de compétences nationales annoncé n'est qu'un « gros mensonge ». les deux partis disent même que tout le processus de formation du gouvernement n'est qu'une mise en scène, relevant la faiblesse de la personnalité de Jamli et le décrivant comme le pantin d'Ennahdha.
Position partagée par Afek Tounes qui qualifie la décision de Habib Jamli de tentative de « manipuler l'opinion publique au nom de l'indépendance ».
Le Parti destourien libre (PDL) a qualifié, pour sa part, la formation du gouvernement Jamli de feuilleton turc ou mexicain réitérant son attachement à se placer dans l'opposition, contre Ennahdha surtout.

Ce n'est donc pas sous les meilleurs auspices que se présentent les choses pour Habib Jamli et son gouvernement. Avec une opposition des plus virulentes et des plus décidée à en découdre, c'est plus que des compétences qu'il faudra aux nouveaux ministres pour assurer leur mission. Avec Attayar, Echaâb, le PDL et Tahya Tounes dans l'opposition c'est une ceinture hostile que devra affronter le gouvernement Jamli, dans un contexte national et régional de surcroit, des plus tendus…


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