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Le gouvernement aura-t-il les moyens de sa politique ?
Publié dans Business News le 28 - 02 - 2020

Cela va de soi. En votant la confiance au gouvernement d'Elyes Fakhfakh, les députés ont validé le programme dont il est porteur. Un programme qui renvoie d'ailleurs au « Mémorandum contractuel pour une coalition gouvernementale : Un gouvernement de la clarté et du rétablissement de la confiance » signée, la veille du vote de confiance, par les principaux responsables des partis formant la coalition gouvernementale.

En tout cas, les 100 premiers jours de ce gouvernement seront décisifs dans la mesure où Elyes Fakhfakh sera mis à l'épreuve de ses intentions et objectifs. Du moins pour la partie de son programme qui concerne « les priorités immédiates » dont fait référence le Mémorandum. Au nombre de six, ces priorités visent d'abord à « restaurer la sécurité et la quiétude des citoyens en luttant contre toutes les formes de criminalité ». Le budget affecté au ministère de l'Intérieur pour l'année 2020 est déjà conséquent puisque 3,4 milliards de dinars sont alloués à ce ministère, soit l'équivalent de 10% des dépenses totales du budget. Il s'agit ensuite d' « améliorer le pouvoir d'achat et de maîtriser l'inflation à travers le contrôle des circuits de distribution et la lutte contre la spéculation et la fraude ». A son départ, le gouvernement Laârayedh dont Elyes Fakhfakh était ministre des Finances, l'inflation affichait un taux de 6,1% sur l'année, contre 5,6% en 2012.

Les priorités immédiates
« La dynamisation de l'activité économique par le biais de mesures urgentes en faveur des trois catégories, petites, moyennes et grandes entreprises » constitue une autre priorité immédiate du nouveau gouvernement qui ne fournit pas plus de détails, ni de pistes en la matière. La « mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption » fera partie des engagements immédiats du gouvernement tout autant que « la mobilisation des ressources financières nécessaires à l'Etat pour l'année 2020 ». Une dernière priorité immédiate du gouvernement consistera à résoudre la crise du bassin minier de Gafsa par une reprise durable de la production de phosphate parallèlement à la prise en compte des besoins et attentes de la région.

Pour concrétiser ces actions immédiates, le gouvernement va mettre en place des « Taskforces » interministérielles ayant une mission claire, un agenda détaillé, des prévisions et des indicateurs à établir, pour chacune des priorités immédiates précitées afin d'en assurer une optimale exécution et d'en garantir un meilleur suivi.

L'action du gouvernement ne se réduira pas à l'immédiat. Dans le même temps, l'équipe d'Elyes Fakhfakh va mettre en place dès la première année d'exercice un « Plan d'investissements stratégiques pour l'avenir » qui détaillerait les contours de la transition économique et sociale à travers « une approche participative et une vision stratégique de réforme ouvrant la voie à une révision du modèle de développement du pays ».
C'est dans ce cadre que le nouveau gouvernement va lancer une série de grands projets nationaux tout au long de la durée de son mandat. Sept grands projets sont d'ores et déjà retenus. Il s'agit de la réforme de l'Etat et du parachèvement de la décentralisation conformément aux dispositions constitutionnelles. Le système éducatif et d'enseignement supérieur, tout autant que celui de la santé publique feront l'objet d'une réforme structurelle durant les prochaines années. Il en sera de même du secteur de l'agriculture dans ses dimensions économiques et sociales, et aussi culturelles, environnementales et de sécurité alimentaire. Autres grandes réformes, « la réalisation de la transition numérique et énergétique ».

Enfin, un grand projet est à cœur du gouvernement d'Elyes Fakhfakh. Intitulé Cap Afrique, il vise l'intégration économique du pays dans le continent africain. Il est vrai que les échanges de la Tunisie avec les pays du continent africain ont enregistré une quasi-stagnation durant ces dernières années, représentant 8% et 9% du total des échanges du pays avec l'extérieur. Cependant, le taux de couverture des importations par les exportations avec l'Afrique n'a cessé de se dégrader. Ce taux de couverture a dégringolé de moitié entre 2016 et 2019, passant de 145% à un peu plus de 70%. La valeur des importations en provenance du continent africain a pratiquement triplé au cours de cette période alors que dans le même temps, les exportations tunisiennes vers les pays d'Afrique n'ont augmenté que de 32%.

Les principes de conduite
Pour concrétiser toutes ces orientations et objectifs, le gouvernement s'appuiera d'une part sur un certain nombre de principes, fondateurs de la révolution du 14 janvier, en termes de démocratie, de liberté, de dignité et de justice sociale et d'autre part sur certaines obligations qu'imposent l'Etat démocratique et national, la primauté de la loi, la transparence et la probité. Elyes Fakhfakh s'engage aussi à « parachever le processus de la justice transitionnelle conformément à la Constitution et à la loi afin d'aboutir à une réconciliation nationale crédible » et à « assainir le climat politique, assurer la neutralité de l'administration dans le débat public et renforcer le partenariat avec les organisations nationales et les composantes de la société civile ».
C'est dans ce cadre que s'inscrit l'objectif du nouveau gouvernement de finaliser la mise en place des institutions constitutionnelles et, « en premier, la Cour Constitutionnelle », mais également d'organiser « les élections régionales à l'horizon de 2022 », de rationaliser et d'améliorer le rendement de l'administration publique par la digitalisation de ses procédures, de lutter contre la corruption sous toutes ses formes et d'évaluer périodiquement les politiques publiques afin d'améliorer la gouvernance et la qualité du service public.

En matière de justice et d'égalité, le gouvernement s'attachera à « renforcer l'indépendance de la justice et combattre le terrorisme et la criminalité organisée ».

Au niveau économique, les orientations du gouvernement Elyes Fakhfakh résident notamment dans « la réalisation de la transition numérique et la promotion de l'infrastructure de base et logistique ». Elles visent aussi à instaurer « un climat d'investissement incitatif » en même temps que d' « intégrer dans le circuit formel les activités informelles » et de « restructurer les entreprises publiques dites stratégiques » en lui conférant plus d'efficience et de rendement.

A l'évidence, le programme du gouvernement ratisse large pour emporter l'adhésion des députés et séduire l'opinion publique et les électeurs.
Reste à dégager les moyens. Or le plus grand défi de ce gouvernement se situe là. Réussira-t-il à le relever ? Une chose est sûre, il en est visiblement bien démuni.


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