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Al Karama-Attayar : les amis d'hier deviennent les ennemis d'aujourd'hui !
Publié dans Business News le 11 - 03 - 2020

Rien ne va plus entre les dirigeants Attayar et ceux d'Al Karama. Une guerre de déclarations entre les deux partis est annoncée et les insultes fusent de toutes parts. Ainsi, les amis d'hier sont, clairement, devenus les ennemis d'aujourd'hui. A vrai dire, les choses ont empiré en suivant la courbe du développement des événements sur la scène nationale.

Les dirigeants d'Attayar et ceux d'Al Karama vibraient sur le même rythme de la vague « révolutionnaire ». Depuis le temps des ligues dites de protection de la révolution (LPR), reconverties par la suite à la Coalition Al Karama, les deux parties semblaient être en parfaite symbiose. De Samia Abbou qui posait allégrement aux côtés de Seïf Eddine Makhlouf et Reccoba, à Mohamed Abbou qui défendait les LPR dans les meetings publics, alors que cette organisation était accusée dans des actes de violence pour être finalement dissoute, l'entente entre les deux formations politiques était exemplaire dans la mesure où elles plaidaient pour les revendications de la Révolution, dénonçaient la tyrannie de l'ancien régime et revendiquaient une lutte contre la corruption sous toutes ses formes.

Mais, contrairement aux contes de fées, la relation idyllique entre Al Karama et Attayar ne s'est pas poursuivie sur les mêmes notes. Bien au contraire. Les échanges d'insultes et des accusations publiques dans les médias ainsi que sur les réseaux sociaux sont devenus très fréquents. On assiste même à un Imed Deghij qui qualifie Samia Abbou de « Chienne » ouvertement sur sa page personnelle. Une réplique qui a agacé la dirigeante Attayar qui a indiqué qu'elle préfère ne pas répondre à « ce niveau très bas ». Cette attaque vient en réponse aux précédentes déclarations de Samia Abbou qui a fustigé les députés Al Karama, notamment Mohamed Affes pour ses propos takfiristes. Elle a même assuré qu'elle soutient dans cette cause la présidente du PDL, Abir Moussi. « Même si je considère que c'est une mercenaire, je ne peux que la défendre face au takfirisme et l'agression dont elle a été victime », indique-t-elle sur le plateau de la chaîne Attessia.
D'ailleurs, dans ce contexte, Samia Abbou a assuré que même son parti a été victime des agressions des députés Al Karama, soulignant que l'origine principale du conflit est l'approbation d'Attayar du principe de l'égalité successorale.
Il faut dire que Samia Abbou a déjà fait allusion à ce point de discorde auparavant. Elle a indiqué que son parti et celui d'Al Karama n'ont pas la même vision de l'Etat, outre les divergences sur le plan économique, social et idéologique. Elle a ajouté que même la rencontre entre les dirigeants des deux partis a eu lieu sur invitation d'Al Karama et que l'histoire d'une relation solide ne peut se faire sur la base de simples clichés photographiques.

Ces propos de Mme Abbou ont, visiblement, agacé le porte-parole de la Coalition Al Karama, Seif Eddine Makhlouf qui, ne mâchant pas ses mots, l'a qualifiée d'arrogante, estimant que ses déclarations sont humiliantes et irresponsables. Dans ce contexte, le dirigeant d'Al Karama n'a pas hésité à rappeler que même si elle est novice sur la scène politique, sa coalition a réussi à récoler plus de sièges qu'Attayar aux élections législatives, appelant ses dirigeants à une révision profonde de ses positions.

Cela dit, les échanges de piques ont connu leur paroxysme lors des élections des présidents du Parlement, où les dirigeants Attayar n'ont pas voté pour Rached Ghannouchi et Yosri Dali, en présentant leurs propres candidats, contribuant ainsi à la montée de Samira Chaouachi et Tarek Fetiti aux postes de vice-présidents. Et d'ailleurs, les accusations se sont poursuivies durant les tractations autour de la formation du gouvernement de Habib Jamli. Durant cet épisode, les dirigeants d'Al Karama, dont notamment, Abdellatif Aloui ont pointé du doigt les manœuvres du parti Attayar ayant entravé le processus de la formation du gouvernement. Aloui a, également, épinglé l'attitude d'Attayar voulant s'ériger comme étant le parti le plus intègre et l'unique capable de lutter contre la corruption. Un fonds de commerce, qui selon lui, ne peut être l'unique propriété d'Attayar, estimant qu'il s'agit uniquement d'un moyen détourné pour s'accaparer du pouvoir et se forger une fausse image auprès de l'opinion publique.

En tout état de cause, il est clair que les développements sur la scène nationale, et les intérêts politiques étroits sont capables de modifier et d'altérer les relations même celles qui paraissent les plus solides. Ce ne sont pas les exemples qui manquent en la matière et tout le mercato observé durant le quinquennat précédent en témoigne. Cela dit, le mandat actuel a démarré en force et les affrontements et les différends ne feront qu'accroître la dispersion d'un paysage déjà déchiqueté.


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