« Attractivité, compétitivité et financement de la croissance en Tunisie: nouveaux enjeux, nouveaux débats », est le thème débattu, vendredi, par les participants aux 1ères rencontres économiques internationales de Tunis.Cette première édition qui se poursuivra jusqu'au samedi est organisée par l'unité de recherche CEFI (université de Tunis), l'institut supérieur de comptabilité et d'administration des entreprises (ISCAE), en collaboration avec le laboratoire de recherche LEAD (université du sud Toulon-var, France), et le journal l'Expert. Les participants, chercheurs et universitaires tunisiens et étrangers, débattront des questions relatives aux nouvelles exigences de la compétitivité et de l'attractivité de l'économie tunisienne. Les experts s'interrogeront principalement sur les problèmes liés aux sources de financement et discuteront en particulier de la solidité et de la capacité de réaction aux chocs du système bancaire et financier tunisien, d'autant plus que la Tunisie s'est engagée dans un processus de libéralisation et d'ouverture économique exigeant un repositionnement vers des créneaux à forte valeur ajoutée (économie du savoir, services basés sur les activités financières et recherche développement). Ouvrant les travaux, M. Taoufik Baccar, gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT), a indiqué que dans ce contexte de crise financière mondiale, marqué par une compétition extérieure grandissante et le retour des tendances protectionnistes, l'amélioration de la compétitivité représente un enjeu capital et constitue une solution incontournable pour promouvoir la capacité concurrentielle de l'entreprise et surmonter les obstacles notamment dans les secteurs fortement exposés. En Tunisie, l'Etat a mis tout en œuvre pour améliorer la compétitivité hors prix pour la mise à contribution des diverses sources de productivité disponibles, a-t-il précisé. Corollaire de la compétitivité, la productivité a ainsi contribué durant les années 2007-2008 pour près de la moitié à la croissance. Ce sont les secteurs exposés à la concurrence internationale qui enregistrent les meilleurs niveaux de productivité à l'instar des industries mécaniques et électriques (IME). Toutefois « des marges d'amélioration de la productivité » existent encore, notamment dans l'industrie manufacturière et les services, a fait savoir M. Baccar. Evoquant les choix pertinents faits par la Tunisie pour faire face à la crise financière internationale, le gouverneur de la BCT a rappelé l'importance de la mise en place de la commission de suivi ordonnée par le Chef de l'Etat et visant à suivre de près la situation internationale dans le but de prendre les dispositions nécessaires aux plans économique et financier et de poursuivre l'adoption d'une politique de placements prudents. Il a également souligné la justesse de la décision, depuis 2001, d'instituer les banques universelles soutenues par un réseau d'agences, capables de mobiliser des ressources fixes destinées à financer l'investissement. Au programme de cette manifestation figurent plusieurs interventions sur des thèmes tels que « climat des affaires et attractivité de l'économie tunisienne », « la gouvernance du système national d'innovation en Tunisie », « Innovation financière et enjeux de la régulation », outre une table ronde sur « la Tunisie et l'union pour la méditerranée ».