Le classement de la Tunisie, en tête des pays arabes où il est agréable de vivre par la société « international living », est le fruit d'une démarche réformatrice qui a accordé la priorité à la promotion de l'homme et l'amélioration de son cadre de vie, a affirmé mercredi à Tunis, M.Nadhir Hamada, ministre de l'environnement et du développement durable. L'objectif escompté est la réalisation du développement durable dans ses portées environnementale, économique, sociale, culturelle et de santé, a t-il précisé. Ouvrant le colloque national sur le thème « l'amélioration du cadre de vie du citoyen : une priorité nationale et un enjeu sociétal » organisé à l'occasion de la célébration de la journée nationale et mondiale de l'environnement (5 juin), le ministre a relevé que la Tunisie oeuvre au renforcement des fondements du développement dans toutes les régions et consacre les investissements nécessaires à la réalisation des projets de protection de l'environnement et à l'embellissement des villes dans toutes les régions. Les projets ont notamment concerné le secteur de l'assainissement, c'est ainsi que le nombre de stations d'épuration atteint actuellement 103 unités alors que le taux de connexion des réseaux d'assainissement aux municipalités a évolué de 70 % en 2004 à 88 % en 2008. Un programme et des objectifs ambitieux Le programme présidentiel concernant les quartiers populaires, a t-il précisé, va permettre de connecter 236 quartiers supplémentaires d'ici fin 2010 au réseau d'assainissement. Il a indiqué, dans le même contexte, que des systèmes complémentaires ont été mis en place pour assurer une meilleure gestion des déchets. Les actions menées dans ce cadre consistent, notamment au parachèvement de l'aménagement des décharges contrôlées dans toutes les régions d'ici la fin du XIème plan 2007-2011, l'objectif étant de garantir la gestion de 93% des déchets ménagers et autres, produits à l'échelle nationale. Il a fait remarquer que le renforcement des systèmes de collecte et de recyclage des déchets plastiques, des huiles usagées, des batteries, des piles et des déchets hospitaliers a permis de créer plus de 350 entreprises spécialisées employant plus de 15 000 personnes. Evoquant le contrôle de la qualité de l'air dans les agglomérations urbaines, M. Hamada a souligné que le réseau national a été renforcé par la mise en place de 15 stations permanentes et d'autres itinérantes au sein des grands pôles industriels et des agglomérations urbaines à forte densité. Le ministre a évoqué les projets en cours de réalisation pour l'amélioration de l'environnement des grandes zones industrielles, citant au nombre desquels le projet de dépollution de « Taparura », la fermeture de l'usine « SIAP » à Sfax avant la fin 2011 et le traitement des déchets et des résidus au bassin minier de Gafsa. M. Hamada a rappelé que les résultats enregistrés par la Tunisie dans le domaine de l'environnement sont le fruit de l'adhésion de toutes les composantes de la société civile et de l'engagement des associations nationales à l'effort du pays pour la lutte contre la pollution, la préservation des ressources naturelles et l'enracinement de la culture environnementale chez tous les citoyens.