« Les crises financières : devraient-elles se reproduire ? Comprendre et réformer », tel est le thème de la première conférence méditerranéenne, dont les travaux ont démarré, lundi à Tunis. La crise actuelle présente de multiples facettes. De ce fait, il faut la considérer comme la phase de contraction d'un cycle financier mondial sans équivalent amplifié par des fragilités conjoncturelles, a précisé M. Taoufik Baccar, gouverneur de la banque centrale de Tunisie (BCT), à l'ouverture des travaux de la conférence Si la Tunisie a été très réactive face à la crise dès les premiers moments et pris les mesures de soutien qui s'imposent, elle n'a cessé non plus de s'intéresser de très près aux réflexions en cours sur les questions fondamentales touchant à la profonde refonte du système monétaire et financier international. Le gouverneur de la BCT a rappelé, dans ce contexte, la position de la Tunisie sur cette crise, notamment en insistant sur la nécessaire coordination des actions des Etats dans les domaines économiques, financier et monétaire, et ce, afin de renforcer leur aptitude à anticiper les évènements, à prévenir les risques et à préserver la stabilité des marchés financiers et leur rythme de croissance. A cet égard, M. Baccar a passé en revue les actions entreprises par la Tunisie afin d'assurer une plus grande stabilité financière. Il s'agit, entre autres, de la modification apportée au mandat de la BCT en 2006 dans le sens du renforcement de la fonction de stabilité financière et la création depuis plus de cinq ans au sein de cette institution d'une direction générale dédiée à la stabilité financière et encore plus récemment du centre d'études financières et monétaires.