INFOTUNISIE – L'amplification des émissions du dioxyde de carbone (CO2) en Tunisie résulte essentiellement des activités humaines à travers notamment l'usage des sources d'énergies fossiles, de l'agriculture, de la sylviculture (science de la culture des forêts) ainsi que des transports. A l'instar de plusieurs pays, qui connaissent une croissance en matière d'industrialisation, la Tunisie enregistre des chiffres inquiétants quant aux émissions de CO2 mais avec un taux modéré par rapport aux PEDV (Pays en développement). L'accès aisé à certains bien de consommation d'énergie (voitures, climatisation, équipements électroménagers…) détient la part du lion de la consommation énergétique et par voie de conséquence à l'émission du principal gaz à effet de serre (GES). Dans le cadre du mécanisme pour un développement propre (MDP) et du programme PROSOL, issu du protocole de Kyoto (la capitale impériale du Japon), un premier contrat de vente de crédits carbone a été conclu, lundi à Tunis, entre l'ANME (Agence nationale de maitrise de l'énergie) et ORBEO (co-entreprise française – Société Générale et Rhodia). Permettant d'échapper à l'émission de 35 mille TE-CO2 par an (Tonnes équivalent CO2), cet accord consiste en un contrat achat-vente de réduction d'émissions de CO2. A noter, à ce propos, que le Tunisien émet environ 3 tonnes de gaz à effet de serre tandis que la moyenne mondiale est de 4 tonnes. Etant donné que la consommation énergétique, en Tunisie, dépend à raison de 54% des produits pétroliers, la principale source d'émission de CO2 est le secteur de l'énergie avec 53,4% devant l'Agriculture (20,2%) et les produits industriels avec 10,3%, selon les chiffres de l'Agence nationale de la Maitrise de l'Energie (ANME). Disposant d'un potentiel solaire important et consciente des enjeux relatifs à la promotion de l'énergie, la Tunisie a mis en place programme ambitieux à savoir le «PROSOL» permettant un développement pérenne de la filière chauffe-eau solaire mais aussi visant à atteindre un parc de 500.000 m2 en 2009 et 1 million de m2 en 2015. Force est de savoir que PROSOL consiste à installer 460 mille m² de chauffe-eau solaires dans le secteur résidentiel sur la période 2007-2011. A signaler que le protocole de Kyoto exige, à travers ses résolutions, de passer à l'étude les outils menant à mettre un terme aux émissions de CO2 qui résultent des transports aérien et maritime. Un Congrès international sur le climat sera organisé à Copenhague (Danemark) du 7 au 18 décembre prochains. Lequel rendez-vous sera l'occasion pour la mise en exécution d'une convention sur les émissions CO2 qui sera lancée dès la fin de la première étape du protocole de Kyoto fin 2013.