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Le Président Ben Ali à l'ouverture de la conférence internationale de haut niveau sur l'économie du savoir
Publié dans Info Tunisie le 01 - 12 - 2009


«Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux
Excellence, Monsieur le Docteur Abdulaziz Altawaijri, Directeur général de l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture,
Dr Shamshad Akhtar, Vice-présidente de la Banque Mondiale,
Excellences,
Honorables hôtes de la Tunisie,
Mesdames, Messieurs,
Nous ouvrons en ce jour, avec la bénédiction de Dieu, les travaux de cette conférence internationale de haut niveau sous le thème : «Bâtir une économie fondée sur les savoirs et orientée vers la création d'emplois, la compétitivité et le développement équilibré», et tenons à dire combien notre pays est fier d'abriter cette rencontre et combien nous apprécions l'initiative que l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) a prise en organisant ces assises, en collaboration avec la Banque Mondiale.
Tout en souhaitant la bienvenue au Dr. Abdulaziz Altwaijri, ainsi qu'à nos honorables hôtes de la Banque Mondiale, à leurs excellences, aux experts et à l'ensemble des participants à cette conférence, il me plaît d'exprimer notre considération pour la coopération existant entre la Tunisie et l'ISESCO et pour la diversification positive que cette coopération a connue au cours de ces dernières années, en s'étendant à de nombreux secteurs d'intérêt commun.
Je tiens, en cette circonstance, à rendre hommage à son directeur général, le Dr. Abdulaziz Altawaijri, pour les efforts qu'il déploie en vue de promouvoir le rôle de l'ISESCO sur la scène régionale et internationale, en organisant notamment des séminaires et des sessions de formation au sujet d'un grand nombre de domaines stratégiques en rapport avec le présent et l'avenir des peuples musulmans, et en premier lieu, la diffusion de la culture numérique, l'encouragement de la recherche scientifique et la modernisation des méthodes d'enseignement.
Notre monde connaît en ce début du nouveau millénaire, une accentuation de la fracture numérique, scientifique, technologique et économique entre les divers pays. Il s'agit là d'une situation mondiale déséquilibrée qui suscite préoccupation et insatisfaction, tout particulièrement face à l'accroissement continu des inégalités et des écarts de taux de croissance et de rythme de progrès entre pays avancés et pays en développement.
Nous tenons, en cette circonstance, à souligner une fois de plus que l'écart cognitif et numérique est un écart de développement bien plus que technologique, et qu'il nous faut inévitablement nous insérer dans la révolution cognitive et numérique et miser essentiellement sur nos ressources humaines, à travers des secteurs vitaux, tels que l'éducation, la formation, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, ainsi que sur d'autres domaines qui ont un impact majeur sur la constitution de la personnalité de l'individu tout comme sur l'édification de la société.
Très tôt, la Tunisie a pris conscience de l'importance des technologies de l'information et de la communication et de la nécessité de les mettre à profit. Aussi s'est-elle attachée, depuis le début des années quatre- vingt-dix du siècle dernier, à accorder davantage d'intérêt aux secteurs de l'éducation, de la formation de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologique, en s'employant à les réformer et à les développer, et en leur consacrant le tiers du budget de l'Etat. Elle a, dans le même temps, mis en place un grand réseau d'écoles, de facultés, d'instituts supérieurs et de centres de recherche.
Nous avons œuvré à garantir l'exploitation la plus judicieuse des technologies de l'information et de la communication dans les établissements éducatifs, culturels, universitaires et de jeunesse, en généralisant la connexion à l'Internet des écoles préparatoires, des lycées, des centres de formation professionnelle, des bibliothèques publiques, des maisons de la culture et des maisons de jeunes, ainsi que des universités et des institutions de recherche scientifique.
En outre, nous avons établi un système cohérent en vue de la qualification, en la matière des enseignants et des formateurs, et de la production de ressources numériques couvrant les programmes du deuxième cycle de l'enseignement de base et du cycle de l'enseignement secondaire, avant la fin de l'année 2014.
Nous sommes en train de doter les salles de cours de sciences et de technologie, des ressources numériques qui ont trait à ces matières pour toutes les écoles préparatoires, et de généraliser la connexion en haut débit à toutes les écoles préparatoires et à tous les lycées, afin de permettre à chaque élève d'avoir accès au réseau éducatif électronique.
Dans le secteur de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologie, nous avons accordé une attention particulière à la réalisation de l'évolution du système de diplômes, à la rénovation des contenus des études, à la diversification des spécialités et au développement de la formation pratique, des filières porteuses et du partenariat avec l'environnement.
Nous avons adopté des contenus de formation qui répondent aux besoins du marché de l'emploi et aux normes de la qualité dans les divers diplômes à vocation pratique et professionnelle. C'est que le développement de l'économie dans le monde a fait apparaître une réduction continue du recours aux ouvriers ordinaires et une demande croissante en matière de recrutement des ouvriers spécialisés possédant de hautes compétences, notamment dans les secteurs scientifiques, techniques et économiques, tout comme dans l'ensemble des nouveaux métiers.
Ainsi, la stratégie de la concurrence dans les marchés mondiaux ne repose plus sur les ressources naturelles brutes, ni sur la main-d'œuvre traditionnelle, mais sur des industries, des produits et des services à haute valeur ajoutée, qui se distinguent par des conceptions novatrices et un savoir-faire intelligent émanant des créations des économies du savoir.
Dans cette optique, nous avons focalisé notre action sur la mise à niveau de nos universités pour accueillir les nouvelles spécialités et évoluer en phase avec le développement de notre tissu économique, social et culturel, afin de créer des opportunités d'emploi répondant aux besoins du pays.
Nous avons, ainsi, renforcé le pourcentage de diplômés en ingénierie, dans la tranche d'âge de 20 à 29 ans, pour procurer à notre économie nationale de grande compétence et des travailleurs hautement qualifiés. Nous avons, en outre, mis en œuvre un plan à l'effet de créer un surcroît d'écoles d'ingénieurs au cours du prochain quinquennat, d'augmenter le nombre de leurs lauréats et de renforcer le côté pratique de leur formation, en partenariat avec le secteur de la production, en vue de faciliter leur insertion professionnelle.
Nous avons, également, élargi les domaines de coopération entre les écoles tunisiennes d'ingénieurs et les écoles d'ingénieurs les plus réputées à l'étranger, dans le but de garantir la qualité de la formation dispensée. Nous avons, de même, œuvré à orienter les deux tiers des étudiants vers la formation appliquée, et à créer des filières plus adaptés aux besoins du marché, fondées sur le partenariat entre les universitaires et les professionnels. Nous avons également axé notre attention sur les filières des secteurs porteurs tels que l'informatique, la communication, l'ingénierie, les arts et métiers, les études technologiques et médicales, ainsi que les langues appliquées.
Dans le cadre de notre programme pour le précédent quinquennat (2004-2009), nous avions pu porter à 50.000 le nombre des étudiants orientés vers les filières de l'informatique, des télécommunications et des multimédias. Nous avons, en outre, généralisé l'enseignement de l'informatique et la culture de l'entreprise dans toutes les filières et toutes les spécialités. Nous avons, également, créé des cellules d'insertion professionnelle dans tous les établissements d'enseignement supérieur, et mis en place des observatoires au sein des universités en vue d'assurer le suivi des diplômés et d'identifier les besoins du marché.
En revanche, dans notre programme d'avenir pour le prochain quinquennat (2009-2014), nous nous sommes préoccupés de garantir la notion de qualité et de réaliser les normes et critères mondiaux dans notre système de formation et d'enseignement. Pour ce faire, nous avons inséré le secteur de l'enseignement supérieur dans le système de la qualité à travers lequel nous ciblons tous les secteurs et tous les établissements. Nous avons relevé le nombre des diplômes mixtes entre nos institutions universitaires et leurs homologues des pays développés avec lesquelles nous avons conclu des conventions pour la supervision commune des thèses de doctorat.
Nous sommes confiants que la conclusion des «Contrats de programmes» que nous avons institués, entre l'Etat et les universités, contribuera à améliorer les offres de formation et à concrétiser les priorités nationales en rapport avec le développement économique. Elle contribuera également à préparer les universités pour l'étape d'autonomie et de promotion de leurs établissements, programmes et méthodes de travail, sur la base de l'observance des orientations stratégiques sectorielles, de la transparence et du contrôle a posteriori.
Conscients de l'importance de la recherche scientifique et de l'innovation technologique dans la mise en place des économies du savoir, nous avons renforcé la proportion des dépenses allouées à la recherche-développement, pour la porter à 1,25% en 2009. Nous avons, également, décidé d'accroître, une fois de plus, le pourcentage du PIB alloué à la recherche scientifique et à la technologie, pour la porter de 1,25% actuellement, à 1,5% en 2014, l'objectif étant de consolider la compétitivité de notre pays à l'échelle internationale, d'autant que nous avons déjà mis en place maintes incitations au profit des entreprises économiques pour les encourager à promouvoir les recherches-développements, de manière directe ou en coopération avec les établissements publics spécialisés.
Nous entreprendrons la mise en œuvre d'un ambitieux programme national de technopôles et de cités technologiques, englobant toutes les régions et ciblant de nombreux secteurs vitaux à caractère stratégique, tels que les technologies de la communication, l'énergie, les eaux, les industries agroalimentaires, les grandes cultures, l'environnement, les industries pharmaceutiques, le secteur du textile et de l'habillement, l'électronique, la biotechnologie et la nanotechnologie.
Nous nous sommes préoccupés de faire en sorte que chaque technopôle soit un espace d'intégration et de complémentarité pour l'ensemble des composantes de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l'innovation technologique, avec pour mission de valoriser les résultats des recherches et de les mettre au service du développement économique.
Nous avons également, créé un vaste réseau de pépinières d'entreprises, et décidé un ensemble de programmes nationaux de recherche-développement, en vue de mettre les résultats des recherches au service du développement économique, de conférer une valeur ajoutée au produit tunisien qu'il soit matériel ou immatériel, et d'impulser l'innovation technologique au sein des entreprises économiques.
La Tunisie a été le premier pays africain à se connecter au réseau Internet, dès l'année 1991, à pratiquer, en la matière, une politique globale fondée sur la réduction substantielle des tarifs d'exploitation de ces technologies, à mettre en place un vaste réseau de fournisseurs privés de services Internet, et à encourager les individus et les ménages à acquérir des ordinateurs et à se connecter au réseau Internet.
Nous avons, en outre, créé un réseau national de transmission de données et l'avons relié avec l'extérieur, avec un haut débit, tout en instaurant une multitude d'incitations à l'effet d'encourager les investissements dans ce secteur. Nous avons, également, mis en place un pôle d'excellence dédié aux technologies de l'information et de la communication, ainsi que des réseaux de téléphonie mobile couvrant toutes les régions du pays.
Mesdames, Messieurs,
Le savoir est devenu un facteur essentiel de l'innovation technologique, de la stimulation de l'activité économique, de la création d'emplois et du renforcement des attributs de la compétitivité aux niveaux national et international. C'est pourquoi nous avons aménagé pour notre pays, les conditions propices à la maîtrise des technologies de la communication, à la mise en place des fondements de la société de l'information et à la consécration de l'économie du savoir.
Et cela, tout particulièrement, dans les secteurs porteurs, les nouveaux métiers et dans toutes les spécialités qui nous aident à accroître le rythme de croissance de notre économie, à promouvoir notre compétitivité et à offrir davantage d'emplois à nos jeunes.
C'est ce qui nous a aidé à réaliser des résultats encourageants dont attestent les divers indicateurs et évaluations au plan international. Ainsi, dans le rapport de la Banque Mondiale pour l'année 2009, sur l'environnement des affaires et les facilitations à l'investissement, la Tunisie a été classée au 69ème rang, sur un total de 181 pays. En outre, dans le rapport du Forum de Davos pour l'année 2009, sur l'indice de compétitivité économique globale, elle occupe le 40ème rang sur un total de 133 pays.
De 1,3 milliard de dinars en 1987, la valeur des exportations industrielles est passée à 19 milliards de dinars en 2008, y compris celles des industries mécaniques, électriques et électroniques, avec 6,2 milliards de dinars, ainsi que les exportations du textile, de l'habillement et des cuirs dont la part a quintuplé, et celles des industries pharmaceutiques qui ont été multipliées par 20 et même davantage.
Nous voulons faire de la Tunisie un centre régional et international d'affaires et de services, compte tenu de ses ressources humaines hautement qualifiées, tout autant que de son infrastructure moderne, dans les divers domaines, et de ses législations évoluées qui encouragent l'initiative et l'investissement.
Mesdames, Messieurs,
Dès l'année 1998, notre pays avait appelé à la tenue d'un Sommet mondial sur la société de l'information, sous les auspices des Nations Unies. En 2005, la Tunisie a accueilli la deuxième phase de ce Sommet qui a adopté la célèbre déclaration de Tunis appelant à l'instauration d'un système de communication et d'information juste et solidaire.
Tout en réitérant l'appel à la solidarité numérique entre tous les pays, nous proposons dans ce contexte que l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO) procède à la mise en place d'un programme spécifique concernant l'édification de l'économie du savoir, qui serait financé par les Etats membres et qui œuvrerait à l'approfondissement de la coopération et de la complémentarité entre nos pays, pour leur assurer les conditions propices au progrès et à la croissance.
Nous invitons, en outre, nos Etats à miser sur les technologies de l'information et de la communication, à y investir et à renforcer le partenariat en la matière entre le secteur public et le secteur privé, afin que nous puissions nous mettre au diapason de notre époque, avec le maximum de chances de progrès et de réussite.
En maintes circonstances, nous avons souligné que nous n'avons d'autre voie pour relever les défis de notre époque, que celle de la science, de la connaissance, du labeur, de l'effort continu (Ijtihad) et de la préparation de générations disposant des compétences et des aptitudes qui les habilitent à assurer à nos peuples la gloire et à nos pays l'invulnérabilité.
En conclusion, je tiens à vous réitérer mes souhaits de bienvenue en Tunisie et à former mes meilleurs vœux pour la réussite de vos présentes assises.
Merci de votre attention».


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