* Garantir la notion de qualité et réaliser les normes et critères mondiaux dans notre système de formation et d'enseignement * Un ambitieux programme national de technopôles et de cités technologiques * Appel pour que l'ISESCO procède à la mise en place d'un programme spécifique concernant l'édification de l'économie du savoir CARTHAGE, 1er déc 2009 (TAP) - Le Président Zine El Abidine Ben Ali a présidé, mardi, l'ouverture des travaux de la conférence internationale de haut niveau sur le thème "Bâtir une économie fondée sur les savoirs et orientée vers la création d'emplois, la compétitivité et le développement équilibré", organisée à l'initiative de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO) et de la Banque Mondiale avec le concours du ministère de l'Education et de la Formation. Cette cérémonie a été marquée par la remise, au président Zine El Abidine Ben Ali, du blason d'or de la conférence par le directeur général de l'ISESCO, en témoignage de considération au président Ben Ali pour ses efforts louables visant à réaliser un développement global et équilibré et à instaurer les fondements du progrès scientifique, technologique et civilisationnel de la Tunisie, ainsi que de reconnaissance au président de la République pour ses excellentes contributions tendant à renforcer la coopération internationale en vue de bâtir des économies du savoir et d'encourager la créativité et la compétitivité. Le président de la République a prononcé, à cette occasion, une allocution dans laquelle il a réaffirmé que l'écart cognitif et numérique est un écart de développement bien plus que technologique, et qu'il convient inévitablement à tous de s'insérer dans la révolution cognitive et numérique et de miser essentiellement sur les ressources humaines, mettant l'accent sur l'importance de la solidarité numérique entre les Etats. Le chef de l'Etat a proposé que l'Organisation islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) procède à la mise en place d'un programme spécifique dans l'édification de l'économie du savoir, qui serait financé par les Etats membres et qui oeuvrerait à l'approfondissement de la coopération et de la complémentarité entre les Etats, afin de réunir les conditions propices au progrès et au développement. Le président de la République a appelé à miser sur les technologies de l'information et de la communication, à y investir et à renforcer le partenariat en la matière entre le secteur public et le secteur privé, afin d'être en phase avec l'époque, avec un surcroît de chances, de progrès et de réussite, se félicitant de la coopération établie entre la Tunisie et l'ISESCO et de la diversification positive que cette coopération a connue au cours de ces dernières années, en s'étendant à de nombreux secteurs d'intérêt commun. Le président de la République a souligné que la Tunisie a, très tôt, pris conscience de l'importance des technologies de l'information et de la communication et de la nécessité de les mettre à profit, et s'est attachée, depuis le début des années quatre-vingt-dix du siècle dernier, à accorder davantage d'intérêt aux secteurs de l'éducation, de la formation, de l'enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la technologique, en s'employant à les réformer et à les développer, et en leur consacrant le tiers du budget de l'Etat. Le président de la République a passé en revue les efforts déployés par l'Etat en vue de réaliser l'exploitation optimale des Technologies de l'information et de la Communication au sein des établissements éducatifs, culturels, universitaires et de jeunesse. La cérémonie s'est déroulée en présence du Premier ministre, du président de la Chambre des députés, du président de la Chambre des Conseillers, des membres du Bureau Politique du RCD, du Mufti de la République et des membres du gouvernement. Ont pris, également, part à cette cérémonie, les secrétaires généraux des partis politiques, les présidents des organisations nationales, des corps constitués, des conseils consultatifs, les chefs des délégations participantes à la conférence ainsi que plusieurs personnalités nationales. Cette conférence internationale de haut niveau, qui se poursuivra durant trois jours, se déroule avec la participation des ministres de l'Economie, de l'Emploi, des Finances, de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique des pays islamiques, ainsi que d'un aréopage d'experts, académiciens, hommes d'affaires et représentants des organisations internationales et régionales. Les travaux sont axés sur les moyens à même de bâtir avec succès une économie fondée sur les savoirs et sur le développement de l'innovation et de la compétitivité. Ils portent, également, sur le renforcement des capacités de création et d'innovation et les approches pouvant être mises en oeuvre par les partenaires et les décideurs et sur l'impulsion de la coopération internationale en vue de promouvoir l'emploi et réaliser le progrès économique. Auparavant, Dr Abdulaziz Ibn Othmane Altwaijri, directeur général de l'ISESCO, a prononcé une allocution dans laquelle il a salué les progrès réalisés dans les divers domaines, en Tunisie, sous la direction du président Zine El Abidine Ben Ali, ainsi que les efforts déployés pour l'édification de la société du savoir. Il a indiqué que le blason d'or remis au président Ben Ali est un signe de considération à ses efforts avant-gardistes pour la réalisation du développement global et équilibré, et pour l'instauration des bases solides de l'essor scientifique, technologique et civilisationnel, en Tunisie. C'est, aussi, a-t-il ajouté, une reconnaissance de la participation du chef de l'Etat à la consolidation de la coopération internationale, en vue de l'édification des économies du savoir, et à l'encouragement de la créativité et de la compétitivité. "Nous puisons dans l'expérience tunisienne les incitations pour aller de l'avant afin de mettre en place le cadre adéquat à l'essor dans les domaines des sciences, du savoir et de l'économie pour les pays du monde islamique" a-t-il affirmé. Dr Altwaijri a souligné que les économies du savoir sont parmi les enjeux les plus importants de l'époque, avec l'intérêt grandissant de la communauté internationale aux moyens d'édification de la société du savoir sur des bases solides au niveau de la promotion des sciences et des technologies, de l'encouragement de la créativité et de la performance dans les secteurs de la recherche scientifique, et de l'essor global au service des objectifs humanitaires de la sécurité, la paix, le développement, le progrès et le bien-être. Il a, d'autre part, évoqué la contradiction entre l'économie fondée sur le savoir et l'économie traditionnelle qui ne s'adapte plus aux mutations de l'époque et entrave l'accès des pays en développement à la société du savoir et à l'édification d'une économie forte. Il a, dans ce sens, affirmé que cette conférence internationale de Tunis sera un prélude pour résoudre les problèmes provenant de la stagnation de l'économie traditionnelle, en recherchant de nouvelles opportunités pour la compétitivité et en créant de nouvelles chances d'emploi pour les nouvelles générations, en vue de leur permettre de participer au développement de leurs sociétés. Le directeur général de l'ISESCO a indiqué que le thème de ce congrès orienté vers la création d'emplois, la compétitivité et le développement équilibré est l'un des principaux objectifs de l'Organisation, objectifs qui visent tous la réalisation du développement au niveau de l'éducation, des sciences et de la culture pour le monde islamique. De son côté, Dr. Shamshad Akhtar, vice-présidente de la Banque Mondiale, a affirmé que la tenue en Tunisie de cette conférence confirme l'engagement du Président Zine El Abidine Ben Ali à relever les défis de l'emploi, de la compétitivité et du développement équilibré, mettant l'accent sur l'appui par la Banque mondiale à de telles initiatives qui offrent l'opportunité de faire connaître les avantages de la société du savoir et concourent à développer la coopération internationale et, partant, à asseoir les économies du savoir. Elle a considéré que le savoir et sa diffusion sur la plus large échelle constituent deux facteurs essentiels pour la dynamisation de la productivité et le renforcement du développement économique durable, faisant observer que les expériences réussies dans le domaine de l'économie du savoir attestent de la nécessité d'enraciner le savoir dans le système d'enseignement et de le consolider par la recherche, l'innovation et la participation aux réseaux de production et aux canaux spécifiques de sous-traitance internationale. Dr. Akhtar a, par ailleurs, indiqué que les régions du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ont enregistré une nette évolution de leur indice de l'économie du savoir, au cours de la dernière décennie, s'agissant notamment de l'enseignement et de l'adoption des technologies de la communication et de l'information, outre l'amélioration progressive de l'environnement entrepreneurial. Elle a, dans ce contexte, indiqué que les exportations technologiques en Tunisie ont quintuplé entre 1997 et 2005. Elle a, en outre, souligné l'impératif de mettre en place une stratégie aux contours clairs pour l'économie du savoir et d'élaborer des plans de développement qui tiennent compte de la nécessité de moderniser le secteur de l'éducation et de consolider l'infrastructure des technologies de l'information et de la communication, tout en s'appuyant sur la consolidation du système économique et l'encouragement de la diversité économique à travers le renforcement du secteur privé. Elle a, en conclusion, rappelé l'initiative prise par la Banque mondiale dans le sens du renforcement de l'économie du savoir dans le monde arabe.
