Apparemment, les prix des carburants et des produits alimentaires de base ne sont pas prêts à s'arrêter de s'envoler. Au regard des données disponibles et de l'avis de tous les observateurs, les prix poursuivront leur évolution, tranquillement, aux dépens de tout et dépassant le plus souvent, les prévisions établies par les budgets des Etats. Ce qui ne manquera pas d'alourdir la facture énergétique. La conjoncture internationale actuelle est caractérisée par une hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures ce qui a généré de multiples interrogations, des incertitudes et des risques éventuels. En tous cas, jamais les prix des hydrocarbures et par là même des produits alimentaires et des matières premières, n'ont atteint un seuil aussi élevé. Une hausse vertigineuse dont l'impact alourdit sensiblement les budgets des Etats. Pour le cas de la Tunisie, les dépenses globales de la Caisse Générale de Compensation ont connu, entre 2005-2007 une véritable explosion atteignant 1219 millions de dinars à laquelle il faut ajouter une forte intervention de régulation de l'Etat pour soutenir directement les prix des hydrocarbures (1702 MD) et une intervention directe qui s'est élevée à 3821 MD. D'un autre côté, la même période a connu une croissance soutenue du PIB, en Tunisie, avec un rythme de 5,2% par an, aux prix courant. Mais encore, le pays a connu, une véritable promotion et attraction des IDE. Ceux-ci se sont vus relancer, au cours des années 2005/2007, avec une progression de l'ordre de 11% par an. Dans cette évolution, le secteur privé, a réalisé une part respectable, qui s'est élevée à 60%. Ces investissements se sont soldés par la création de 45.417 entreprises et nouveaux projets et de plus de 230 mille nouveaux emplois. Les régions n'ont pas été en reste, grâce à une politique soutenue de développement régional. En effet, une nouvelle catégorie de projets a vu le jour à l'intérieur de la République, grâce notamment, au développement du partenariat tuniso-étranger. Un partenariat qui emploie entre 1000 et 2000 personnes. Cependant, la facture énergétique alourdit sensiblement le budget de l'Etat. Les trois dernières années, ont été difficiles sur ce plan, parce qu'il fallait renforcer l'activité économique, la productivité globale des facteurs de production qui a participé au cours de la période 2005-2007 à hauteur de 47% dans la croissance du PIB, l'amélioration de l'environnement des affaires, l'impulsion du développement des régions …etc, ce qui n'a pas été vain. Dans le cadre d'une conjoncture internationale, de plus en plus difficile, la Tunisie est appelée, à préserver voire à conforter ses acquis, notamment en ce qui concerne sa position à l'échelle internationale, ses performances réalisées et la création des conditions propices pour promouvoir la croissance, l'investissement et l'emploi, qui constituent le triptyque du schéma de développement tracé par le pays, pour les prochaines années. Les trois années écoulées ont été accompagnées par des avancées remarquables, dont une croissance soutenue de 5,2% par an aux prix courant, la relance de l'investissement, (+11%), par an, l'amélioration du revenu par tête d'habitant qui s'est situé autour de 4400 dinars, en 2007, contre 3570 dinars en 2004 ainsi que l'amélioration du pouvoir d'achat en termes réels de 2% par an. La Tunisie connaît une nouvelle dynamique. Il s'agit là, d'un fait. Un fait qui est appuyé par l'impact des réformes engagées, à tous les niveaux, qui ont fait du site tunisien un site d'affaires privilégié et une destination d'investissement attractive, grâce notamment, à la faveur d'un environnement propice à l'initiative, la modernisation continue de l'infrastructure …. Le tout avec pour fil conducteur principal, l'interdépendance des dimensions économiques et sociales du développement, garante d'un développement durable.