INFOTUNISIE-La célébration de Kairouan capitale de la culture islamique en 2009 échappe à l'éphémère pour continuer sa traversée défiant le temps. En effet, la 4ème ville sainte a abrité mercredi un colloque ayant pout thème « Beit al-Hikma et les relations culturelles arabo-islamiques entre Bagdad et Kairouan ». Placée sous le haut patronage du Président Ben Ali et organisée à l'initiative de l'Association des parlementaires tunisiens en collaboration avec l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beit al-Hikma), cette rencontre à laquelle ont pris part une pléiade de professeurs chercheurs s'est articulée autour de divers axes ayant trait à la place des institutions de Beit al-Hikma dans la culture arabo islamique. Présidant l'ouverture de ce colloque, M.Abderraouf Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine a fait remarquer durant son intervention que les institutions de Beit al-Hikma ont représenté des centres scientifiques arabo-musulmans ayant polarisé de célèbres écrivains et savants qui ont contribué à l'enrichissement des connaissances dans les domaines des arts et des sciences pour rayonner sur les nations européennes. Il a ajouté que lors de son âge d'or, la capitale du Califat abasside, a constitué un pôle scientifique et culturel de renom dans le monde arabe. Alors que Kairouan a pris l'allure d'un grand centre de diffusion de la culture islamique et un trait d'union de valeur entre l'Iraq et Ifriqiya et l'Orient et le Maghreb durant quatre siècles. Les lien entre Kairouan et Bagdad ont été, donc, marqués par un brassage culturel, urbanistique et scientifique, a-t-il souligné. S'agissant des rôles de Beit al-Hikma de Bagdad et celle de Kairouan dans la l'enrichissement de la culture arabo-islamique, le ministre a indiqué que sous les règnes du Calife abasside Al-Mamoun et de l'Emir aghlabide Abou Ibrahim Ahmed, elles visaient les mêmes objectifs, dont la promotion et la diffusion de la culture spirituelle et temporelle. S'attardant sur l'histoire glorieuse de Beit al-Hikma de Kairouan, M.Basti a poursuivi qu'elle demeure l'une des fiertés de la ville ayant, autrefois, attiré des voyageurs et des quêteurs de culture et de savoir de tout bord, compte tenu de la richesse de ses bibliothèques comprenant des ouvrages et des manuscrits relevant de tous les domaines de la connaissance et de la culture, d'où son impact de poids à travers la région méditerranéenne avant son invasion par Béni Helal. Dans leurs interventions les professeurs Kacem Bousnina, président de l'Association des parlementaires tunisiens et Abdelwahab Bouhdiba, président de Beit al-Hikma ont, à leur tour, mis en relief les liens culturels et scientifiques entre le Machrek islamique et le Maghreb, insistant sur l'importance de tirer profit des technologies modernes de la communication et de l'information dans le but de mieux promouvoir la civilisation arabo-islamique. Leurs interventions ont été couronnées par un appel à la préservation de l'héritage culturel et patrimonial de la capitale des Aghlabides après la fin de la manifestation Kairouan capitale de la culture islamique en 2009.