INFOTUNISIE-Dans le cadre de sa présidence du conseil parlementaire euro-méditerranéen (mars 2006-mars 2007) la Tunisie a recommandé la conversion de la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP) en une banque euro-méditerranéenne de développement. Ce projet présenté le 22 janvier de la même année, a été adopté à l'unanimité par l'assemblée générale du conseil parlementaire euro-méditerranéen. Il s'agit d'une nouvelle institution conçue pour renforcer les institutions déjà présentes, notamment la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), la Banque européenne d'investissement (BEI), à travers la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP) et la Banque de développement du conseil de l'Europe (CEB). Toujours dans le même contexte, Le groupe technique euroméditerranéen constitué de la Jordanie (Rive sud de la Méditerranée), l'Italie et le parlement européen (Rive nord), et ayant pour mission d'identifier les étapes techniques et de coordonner les efforts des deux parties pour la création de cette institution, a tenu vendredi, une réunion à la chambre des députés, à Tunis portant sur le même sujet. S'agissant du rôle de cette banque dans la promotion de l'investissement et du partenariat entre les deux rives de la méditerranée, les participants ont indiqué qu'elle aura à faciliter les procédures de financement des projets de développement des PME dans les pays sud-méditerranéens. De ce fait, Un plan d'actions a été établi à cette occasion et sera soumis à la commission économique et à l'assemblée générale du conseil parlementaire euro-méditerranéen qui se tiendront en mars 2010 en Jordanie. Par ailleurs, Les membres du groupe se sont félicités des efforts déployés par la Tunisie pour le développement du partenariat entre les deux rives de la Méditerranée, donc, à l'instauration d'un climat de paix et de stabilité dans la région, ont-ils dit. M. Sahbi Karoui, premier vice-président de la Chambre des députés, a souligné, au cours de sa rencontre avec les membres du groupe, l'intérêt que la Tunisie accorde à l'activité de cette institution parlementaire euro-méditerranéenne en tant que cadre ouvert de dialogue entre les nations de la région et un contexte propice au rapprochement parlementaire entre les deux rives. Sur un autre plan, il y a lieu d'évoquer d'autres contribution bénéfiques relatives à la création de cette banque telles que l'encouragement des investissements en matière de santé, la promotion d'un développement économique sain et durable, le financement de la création de cursus universitaires communs et d'organismes de formation. Ajoutons que la création de la Banque euro-méditerranéenne pourrait s'accompagner de la mise en place d'un observatoire sur la traçabilité des mouvements financiers, afin de favoriser la lutte contre le blanchiment d'argent provenant du recyclage d'activités criminelles organisées (filières d'immigration clandestine, filières de travail clandestin, trafic de drogue…) ainsi que la lutte contre le financement du terrorisme. Cette institution financière pourrait aussi servir d'outil d'expertise et de coordination pour les différentes fondations et organisations non gouvernementales. Du reste, il va sans dire que la Banque euroméditerranéenne devrait représenter un instrument au service du développement durable, du financement des politiques d'éducation et du développement social et économique afin de réduire les inégalités et contribuer à la création d'un espace de paix et de prospérité.