INFOTUNISIE – S'inscrivant dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, organisée sous le haut patronage de Mme Leila Ben Ali, épouse du Président Zine El Abidine Ben Ali et présidente de l'Organisation de la Femme Arabe (OFA), et dont les travaux ont démarré le 8 mars courant, la Conférence arabe sur «la lutte contre la violence à l'égard de la femme, une consécration des valeurs universelles», se poursuit aujourd'hui 9 mars. Présidée par Mme Neziha Zarrouk, membre du bureau politique du RCD, la première séance de travail s'est articulée autour de «l'approche humaniste et juridique vis-à-vis de la violence à l'égard de la femme». Deux documents de travail ont meublé cette première séance portant respectivement sur les divergences et convergences entre les principes universels et humanistes et les législations arabes, d'une part, et les stratégies mises en place de façon à combler le fossé entre les législations et la pratique, de l'autre. Les interventions issues du premier document ont, en effet, révélé l'importance de la reconnaissance des pays arabes des droits universels dans le cadre des conventions internationales signés et leur inclusion dans les législations nationales. A titre d'exemple, le pacte international des droits civils et politiques et son protocole facultatif, le pacte international des droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que les quatre conventions de Genève. Le même document a montré le souci des constitutions arabes quant à la consécration et la préservation des droits, devoirs et égalité des chances. Pour ce qui est de la stratégie adoptée pour combler le fossé entre les législations, le document met en valeur la nécessité de multiplier les efforts dans la perspective d'enraciner la culture de lutte contre la violence à l'égard de la femme et de promouvoir sa contribution dans le processus de développement. Il y a lieu également d'impulser la coordination entre les organisations féminines ainsi que les différentes structures syndicales sans omettre l'ancrage de la présence féminine dans les postes de décision, la révision du système juridique et de la législation dans la finalité de consacrer l'égalité entre les hommes et les femmes. Les travaux de cette première séance de travail ont, de surcroit, été marqués par l'intervention de Mme Saida Agerbi, présidente de l'Organisation tunisienne des mères (OTM) qui a donné un aperçu sur l'expérience tunisienne d'avant-garde et ses efforts déployés dans les domaines de la promotion de la femme et lutte contre la violence à son égard. Une expérience, ajoute-t-elle, qui sert de modèle pour d'autres pays.