INFOTUNISIE – Créé en avril 2007, et destiné à donner notamment aux PME une alternative leur permettant d'accéder au marché financier dans des conditions allégées et adaptées à leurs tailles, besoins et objectifs, le marché alternatif est appelé à s'élargir davantage. En effet, la réflexion sur les moyens d'amélioration du rendement de ce marché, était au centre d'une rencontre organisée jeudi 1er avril 2010 à Tunis par l'Association des intermédiaires en bourse. A l'issue des travaux de cette rencontre, les participants ont estimé que les chefs des PME, des sociétés familiales par excellence, optent pour les sources de financement traditionnelles à l'instar des banques et des Sociétés d'investissement à capital risque (SICAR) au détriment du marché alternatif. En effet, le développement du marché alternatif se fait à travers la sensibilisation des chefs d'entreprises quant aux avantages offerts par ce marché pour tout ce qui est financement à long terme. Les participants ont également évoqué, dans ce sens, la nécessité d'encadrer ces chefs d'entreprises dans les différentes étapes d'introduction en bourse. Pour les PME, cette introduction dans le marché alternatif, a estimé M. Mourad Jaidane, représente en soi une garantie en matière de rentabilité, de transparence et de confiance. Par ailleurs, et d'après M. Hamza Knani, intermédiaire en bourse, le marché alternatif permet aux SICARS non seulement de céder leur part dans le capital d'une société, mais également de prendre des participations dans d'autres sociétés cotées. Quant au directeur général de la bourse, M. Mohamed Bichiou, il s'est intéressé à la stratégie adoptée pour développer le marché alternatif à travers la promotion d'une culture financière auprès des promoteurs de PME, et ce, en collaboration avec le tissu associatif. Force est d'évoquer dans ce contexte le programme pilote instauré par le ministère de l'industrie et de la technologie en coopération avec le Conseil du Marché Financier (CMF) en 2005, et qui sera réactivé de nature à venir en aide à 61 PME adhérentes au programme de mise à niveau afin qu'elles arrivent à financer leurs investissement par le biais du marché financier. Les résultats enregistrés par la société SERVICOM, l'une des deux sociétés du marché alternatif et spécialisée dans le domaine des télécommunications et du génie civil, ont été au centre de l'intervention de son directeur général, M. Méjdi Zarkouna. En effet, depuis son introduction en bourse, SERVICOM a enregistré notamment une augmentation de capital, un élargissement des domaines d'activité outre une bonne publicité auprès de ses clients. Le DG de SERVICOM a souligné à l'occasion l'importance de faciliter l'opération d'introduction des PME en Bourse et de charger un interlocuteur unique de cette opération. Quant à la deuxième entreprise, SOPAT, introduite il y a deux ans, dans le marché alternatif, le cours de l'action a grimpé de 10,8 dinars lors de son introduction sur le marché alternatif à 17 dinars en mars 2010. Elle prépare par ailleurs son transfert sur le marché principal.