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Publié dans Le Temps le 03 - 04 - 2010

Depuis 2005, le ministère de l'Industrie et de la Technologie et en collaboration avec le Conseil du Marché Financier ont initié un programme pilote dont l'objectif était d'aider les petites et moyennes entreprises (PME) inscrites dans le programme de mise à niveau à se financer à travers le marché financier et s'introduire en bourse. Une commission en charge de ce programme avait choisi plus d'une soixantaine d'entreprises pour les préparer à l'introduction sur ce qui a été qualifié de « Marché Alternatif ».
Cinq années après, elles ne sont que deux entreprises introduites sur ce marché, « SERVICOM », qui semble avoir tiré un maximum de profits de cette cotation et une autre « SIMPAR » dont les responsables ont raté une table ronde organisée, avant-hier, par l'Association des Intermédiaires en Bourse (AIB) en collaboration avec la Bourse de Tunis dans les locaux de l'Institut Arabe des Chefs d'Entreprises (IACE).
L'objet de cette table ronde était en effet de discuter des facilités accordées aux entreprises naissantes et aux PME pour accéder au marché alternatif de la Bourse de Tunis, les avantages accordés et comment en bénéficier. Mais un propos de M.Youssef Kortbi, président de la BVMT aurait en effet tout résumé en disant : « Si cette expérience du marché alternatif avait réussi, on ne serait pas réunis là aujourd'hui ». S'agit-il donc d'une déchéance de l'expérience, ou doit-on encore dire qu'il est prématuré de juger l'expérience, ou tout simplement admettre que : « le marché alternatif a besoin d'un autre marché alternatif pour pouvoir enfin démarrer ».
Des modifications n'ayant rien changé
La modification du règlement général de la bourse et du statut des intermédiaires en bourse a porté en 2007 sur la réorganisation du marché des titres de capital, ainsi que la création de nouveaux intervenants sur ce marché. Ainsi, le marché alternatif a été « réservé surtout aux petites et moyennes entreprises ayant des perspectives prometteuses ». La modification du statut des intermédiaires en bourse a même stipulé la création de deux intervenants spécialisés dans le marché alternatif à savoir le « listing sponsor » et le « teneur du marché (Market maker) ».
Avec ces modifications, un élargissement des sociétés susceptibles d'être intéressées par le marché alternatif a émergé, ainsi on trouve dans cette liste, et outre les PME, les entreprises qui cherchent à financer des projets promoteurs, les entreprises en phase de restructuration financière ainsi que les grands projets ayant besoin de financement par appel public à l'épargne (APE). Le Marché Alternatif, devrait quant à lui proposer certains avantages tels que la diversification des sources de financements, la consolidation des assises financières des entreprises cotées en leur permettant de lever de nouveaux fonds et réduire leur endettement. La cotation sur le marché alternatif a en effet d'autres avantages, qui ne sont pas essentiellement d'ordre purement financier, tels que l'accroissement de la visibilité et l'amélioration de la notoriété, les bénéfices d'incitations fiscales mais il s'agit surtout pour les entreprises admises de l'adoption de pratiques de bonne gouvernance ce qui permettrait de garantir la pérennité de l'entreprise et de faciliter leur transmission, étant donné que la majorité écrasante des entreprises tunisiennes sont des entreprises familiales. Et ce dernier élément peut en effet être l'élément à l'origine de beaucoup de maux, non seulement au marché alternatif, mais peut être aussi pour l'ensemble de l'économie tunisienne.
Deux entreprises cotées, ou presque !
Totalisant 44 millions de dinars, deux entreprises seulement sont aujourd'hui présentes sur le marché alternatif. Avec l'annonce de SOPAT de son intention de migrer vers le marché principal, le marché alternatif ne gardera ainsi qu'une seule entreprise, à savoir « Servicom», qui a pour autant connu un nouvel élan après son admission. Cette entreprise spécialisée dans l'infrastructure de télécommunication, n'a cessé non seulement de diversifier ses activités (réseaux, éclairages, représentations de sociétés étrangères…) mais aussi d'agrandir son chiffre d'affaires, qui est allé de 200 mille dinars en 2004, à 2,3 Mdt en 2005, puis à 5,5Mdt en 2006, ensuite à 7 Mdt en 2007, atteignant les 11 Mdt en 2008 finissant en 2009 à 17, 5 Millions de dinars ! L'introduction au marché alternatif n'a rien à faire avec cette croissance exponentielle du CA de l'entreprise, car, comme le souligne M.Majdi Zargouna « l'idée de joindre le marché alternatif a émergé au mois de juin en 2007, et ce n'est qu'au mois de juin 2009 que cela a été réalisé ». Selon lui l'idée a submergé à cause de «l'intention de rechercher des financements à long terme, l'intégration du marché alternatif nous a permis de lever des fonds de l'ordre de 3.5 Mdt ce qui nous a permis de nous concentrer sur notre corps de métier, mais ce qui est aussi important, c'est que depuis notre cote sur ce marché nous disposons d'une meilleure notoriété, d'une meilleure image auprès de nos clients, un meilleur processus de communication en interne et de la confiance de tous nos partenaires. Aujourd'hui, tous nos résultats sont en concordance avec notre business plan ».
Un effort de « commercial » pour faire bouger les choses
Loin des succès de la seule et unique, disons le, entreprise sur le marché alternatif, beaucoup d'autres questions ont été soulevées lors de cette table ronde qui a été animée par M.Adel Grar président de l'AIB qui n'a cessé de poser des interrogations sur le rôle d'un nombre d'autres parties prenantes dans l'animation du marché alternatif, notamment les SICAR (Société d'Investissements à Capital Risque), mais sans succès. Une impression quasi générale se dégage des personnes présentes quant à l'échec de l'expérience qui a été bien net. Tout d'abord des lacunes sont pointées concernant les conditions d'admission. Certains participants à la table ronde ont évoqué les difficultés que rencontrent certaines entreprises quant à « la contribution des Sicar, qui, selon eux, n'obéit qu'aux décisions de leurs banques mères, et ainsi aux préférences de ces dernières », ce qui impose des interrogations sur le rôle de ces organismes, essentiellement existant pour aider les entreprises, sur le plan financier. Une autre question a été aussi soulevée, celle concernant l'Appel Public à l'Epargne (APE), une option qui n'est permise qu'aux entreprises déjà en cote. Une troisième question, et peut être même la plus importante, c'est celle concernant la mentalité des chefs d'entreprises. Une mentalité toujours, et encore, immaculée par la pensée protectionniste de gains certains sans beaucoup d'efforts et qui refuse tout sens d'initiative. Aussi une mentalité qui s'oppose toujours à tout ce qui est en relation et tout ce qui a rapport avec la transparence.
En attendant à ce que les choses commencent à bouger, une cellule « commerciale » au sein de la Bourse de Tunis sera créée, dont l'objectif serait non seulement de promouvoir le marché alternatif auprès des chefs d'entreprises et des PME tunisiennes, mais aura aussi pour mission de sensibiliser ces derniers et les encourager.
Haykel TLILI
Bourse
Maigre bilan du marché alternatif
A peine deux sociétés cotées en cinq ans


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