INFOTUNISIE – La version 2010 sud-africaine de la Coupe du Monde de football et son fameux ballon dit Jabulani semblent être de bon augure pour le football tunisien et son doyen, l'Espérance sportive de Tunis qui a su tirer, hier au stade 8 mai 1945 à Sétif (Algérie) son épingle en remportant une victoire (1-0) des plus précieuses quant au reste de son parcours en Ligue africaine des Champions. Le Champion de Tunisie en titre s'est trouvé, devant un public nombreux, face à une Entente sétifienne, championne de la dernière coupe d'Algérie (2009) et intraitable au sein de son «stade du feu». Conscient de l'importance de cette rencontre inaugurale comptant pour la phase des groupes de la plus prestigieuse compétition africaine de clubs, le chef d'orchestre «sang et or », l'entraîneur Faouzi Benzarti a opté dès le début pour la haute pression notamment au milieu du terrain, dans une tentative d'absorber toute tension en provenance de Sétifiens réputés pour leur rapidité et efficacité sur les deux flancs. La preuve en est l'engagement de quatre joueurs espérantistes, en cas de possession de balle, dans les 35 derniers mètres algériens, à savoir Darragi, Aful, Ghanem et Bouazzi. Du côté algérien, les locaux – très loin de leur rendement habituel – se sont limités aux passes courtes avec quelques pénétrations à partir des deux couloirs. Mais en vain, face à une arrière-garde espérantiste bien soudée ! Les 30 premières minutes du jeu ont montré des tunisois plus proches que leur adversaire de faire vibrer les filets, si l'on s'en tient aux multiples occasions créées principalement par le maestro Oussama Darragi qui n'a épargné aucun effort pour alimenter ses coéquipiers dans la surface sétifienne. Vers la fin des 45 premières minutes, le volume de jeu du Club tunisois laissait penser que les Algériens jouaient en déplacement et non pas le contraire, compte tenu de la densité des offensives espérantistes qui ont failli se traduire en buts sauf que Khaled Korbi – seul face au portier algérien – a loupé étonnamment à la 44e minute un premier but espérantiste. Le fait saillant de cette première période fut sans aucun doute la faiblesse flagrante observée du côté du compartiment gauche de la défense sétifienne, source de la quasi-totalité des « assauts » espérantistes. Au retour des vestiaires, l'Entente de Sétif a réorganisé ses lignes dans le but de voir les cartes redistribuées. Une ambition « évaporée » à la 51e minute suite à un premier but «sang et or» œuvre de Wajdi Bouazzi bien servi par Oussama Darragi. Un but qui venait concrétiser une dominance espérantiste constante tout au long d'environ 70 minutes de jeu… Après ce but, la partie gagnait en intensité non seulement sur la pelouse, mais également sur les gradins du stade du feu … un feu désormais «sang et or». Outre la relative «stérilité» de l'attaque sétifienne, la vigilance et l'application des défenseurs tunisois, ainsi que les belles parades du gardien Naoura, toutes ces conditions étaient réunies, hier, pour un succès espérantiste. Même la transversale, elle n'a pas donné droit aux sétifiens d'égaliser la mise puisqu'à deux reprises, le ballon choisissait de heurter la barre du gardien espérantiste Wassim Naouara. En dépit des sérieuses tentatives d'Abdelmoumen Djabou – meilleur joueur de la formation sétifienne – les dernières minutes de la rencontre ont failli porter une mauvaise surprise pour les Algériens, qui n'ont échappé à un second but sang et or qu'à l'issue d'un ratage monumental de Khaled Ayari. A l'issue de cette précieuse victoire en déplacement, les « Sang et Or » rejoindront Tunis avec un état d'esprit optimiste leur permettant de bien préparer leur prochain bras de fer à Tunis dans environ 15 jours face à Dynamos du Zimbabwé.