INFOTUNISIE-Le secteur du transport joue un rôle important dans la concrétisation des objectifs et des stratégies de développement ainsi que dans le soutien des autres secteurs productifs et la maîtrise des coûts. A ce sujet, le plan quinquennal de développement pour la période 2010-2014 prévoit, et pour la première fois, 9.400 millions de dinars d'investissement dans le secteur du transport contre 6.528 millions de dinars prévus dans le cadre du XIème plan de développement. Les investissements dans le secteur enregistrent, ainsi, une croissance de 44%. Ce taux élevé des investissements est lié à l'importance des projets prévus et notamment ceux relatifs au réseau ferroviaire intégré et au transport entre les villes. Cette stratégie de développement du secteur du transport vise principalement la poursuite de la promotion du transport collectif public, la mise à niveau des lignes intérieures et le renforcement du transport par bus. Elle vise, également, la concrétisation du plan de développement du transport public commun et le renforcement de l'infrastructure de base et le rajeunissement du parc auto. Il s'agit, par ailleurs, de continuer la politique relative à la libéralisation du transport aérien et d'augmenter la part de participation du secteur dans le PIB national. Un intérêt particulier est aussi accordé au transport ferroviaire et au transport maritime dont il est prévu d'augmenter la participation dans le transport de marchandises vers l'étranger. A cet effet, la réalisation du projet du réseau ferroviaire rapide (RFR) sera entamée au cours du deuxième semestre 2010. Ce projet dont le coût est estimé à un milliard de Dinars, comporte deux lignes: la première relie Tunis et la Manouba et la seconde Tunis et Ezzouhour. Chaque train, dans ce réseau, dispose d'une capacité de 2000 voyageurs, soit l'équivalent de près de 1200 voitures. La vitesse commerciale est estimée à 40 kilomètres/heure avec une vitesse maximale de 120 Kilomètres/ heure. Ce projet ferroviaire (la première partie), va bénéficier à environ 600 mille habitants des régions de Mellassine, Bardo, Manouba, Douar Hicher, El Hrairia et Sidi Hassine. Dans le domaine du transport aérien, la Tunisie a adopté une politique pragmatique favorisant une libéralisation progressive de l'ouverture du ciel pour les compagnies étrangères. La Tunisie qui dispose d'un réseau national de compagnies de transport aérien performantes est en mesure de relever le défi de la concurrence et de s'imposer en tant que transporteur aérien d'excellence. Plusieurs compagnies ont pu assurer leur restructuration et commander de nouveaux avions pour que le service demeure de qualité. L'ouverture de l'espace aérien "open sky" présente plusieurs opportunités à saisir. D'ailleurs, un accord a été signé entre la Tunisie et l'Italie pour libéraliser le trafic aérien entre les aéroports des deux pays. Sur le plan maghrébin, un accord a été signé et est entré en vigueur avec des pays voisins comme le Maroc et la Libye. L'espace aérien a été ouvert également aux compagnies émiraties, qataries et koweïtiennes. Dans le domaine du transport maritime, lui aussi ouvert au secteur privé, la Compagnie tunisienne de navigation (CTN) a mis en place un programme spécial pour développer ses services. Le secteur a fait l'objet d'un programme de mise à niveau pour améliorer ses performances. Le port en eaux profondes d'Enfidha va permettre à la Tunisie d'améliorer ses avantages comparatifs. La réalisation de ce port et l'aménagement programmé des trois zones logistiques à Radès, Djbel El Ouest et Enfidha ne font que confirmer cette démarche. Les efforts seront également axés sur la baisse du coût des services logistiques, l'amélioration de la qualité des services, la réduction des délais de livraison des marchandises et la facilitation des procédures douanières. Le transport multimodal est favorisé vu ses multiples vertus sur l'économie, à commencer par la réduction du coût, l'économie d'énergie et la préservation de l'environnement. Le transport ferroviaire a joué également un rôle de taille dans le transport des marchandises des lieux de production vers les centres de consommation ou les ports pour l'exportation. Il convient de signaler que le coût des services logistiques en Tunisie représente 20% du PIB, soit 9 milliards de dinars, contre 15% en Turquie et 10% en Europe. L'objectif visé est donc de réduire ce taux à 15%. La prochaine période sera, également, marquée par la mise en œuvre d'un plan visant l'aménagement des zones logistiques dans les grandes agglomérations urbaines (Tunis, Sousse, Sfax, Jendouba, Gafsa et Zarzis) et aux alentours des ports de Radès et d'Enfidha.