INFOTUNISIE-Le renforcement de l'infrastructure technologique, aussi bien celle relative aux laboratoires homologués à l'échelle internationale, aux centres techniques et technologiques ou aux espaces d'hébergement d'entreprises opérant dans des activités y afférentes, ont toujours bénéficié d'un intérêt présidentiel particulier. Une infrastructure développée constituée, entre autres, de pôles technologiques (les technopôles) a été mise en place tout près des universités, pour créer une synergie dans le domaine de l'innovation, la recherche et la création. Les technopôles abritent ainsi des entreprises à forte valeur ajoutée qui peuvent servir d'exemple pour les nouveaux promoteurs à la recherche de créneaux rentables. De nos jour, les parcs technologiques sont considérés comme la principale composante du paysage scientifique, technologique et industriel national. En effet, les pouvoirs publics ont des ambitions d'obtenir un parc par gouvernorat. En fait, la promotion de l'infrastructure technologique en Tunisie se concrétisera principalement à travers le parachèvement de la réalisation des technopôles au moyen d'investissements globaux de l'ordre d'un milliard de dinars en partenariat avec le secteur privé. Ces investissements permettront, durant les cinq prochaines années, la création de plus de 100 mille postes d'emploi dans les secteurs à haut contenu technologique. Avec les technopôles, la Tunisie consacre, une évolution qualitative de son économie qui migre d'une économie basique vers une économie de services à forte valeur ajoutée. A cet effet, il est prévu de porter le nombre des technopoles à 24, à l'horizon 2014, soit 1 technopole par gouvernorat, de créer 100 000 emplois dans les secteurs à forte composante technologique et d'attirer près de 1400 entreprises multisectorielles. Ces pôles de compétitivité mobiliseront des investissements de l'ordre de 1 milliard de dinars, dont 300 millions de dinars seront assurés par l'Etat et 700 millions de dinars à la charge du privé. Actuellement, la Tunisie compte, au total, une dizaine de pôles de compétitivité dont deux sont en phase foncière (recherche de terrain). Il s'agit des pôles de Gabès et de Béjà, dont l'entrée en service est prévue pour 2012. Les technopoles de Bizerte (agroalimentaire), Sousse( Industries mécaniques électriques et électroniques (IMEE)), Gafsa (multisecteur et multisite) et El Ghazela (TIC), connaissent, selon la responsable, un stade d'aménagement assez évolué, les habilitant à abriter, dans de bonnes conditions, les entreprises désirant s'y implanter. Pour le reste des pôles de compétitivité, en l'occurrence Borj Cedria( énergies renouvelables, environnement, développement durable,à.), Sidi Thabet (biotechnologie) et Sfax (TIC, multimédia.), Mme Ben Amara a avancé que le premier est en phase de promotion et de marketing tandis que les deux autres sont en phase intermédiaire, c'est à dire, entre l'aménagement et la promotion du site. Parallèlement, l'infrastructure technologique sera renforcée à travers la mise en place de centres de ressources technologiques au sein des pôles de compétitivité. Cette structure, qui sera financée par l'état et gérée par les centres techniques sectoriels, aura pour mission de favoriser le transfert des technologies vers les entreprises (prototypage, analyse et essai, expérimentation, production à petite échelle). Les technopôles constituent, de ce fait, vu la proximité des universités, un endroit approprié pour la recherche et le développement, le montage de projets innovants ou réalisés dans le cadre de la collaboration université-entreprise. C'est là que se fait également le transfert d'expérience en recherche et développement, et l'accompagnement des entreprises pour une plus grande visibilité à l'international. Un atout de nature à promouvoir les capacités d'exportions des entreprises hébergées, tout en consolidant l'attractivité de notre pays comme site d'affaires performant