M. Mohamed Ghannouchi, premier ministre et son homologue algérien, M. Ahmed Ouyahia, ont présidé, mercredi après-midi, au palais du gouvernement à La Kasbah, l'ouverture des travaux de la 17ème session de la Grande commission mixte tuniso-algérienne, en présence des délégations des deux pays. Dans une allocution prononcé à cette occasion, M. Mohamed Ghannouchi a affirmé que cette rencontre constitue une illustration de la tradition de concertation régulière établie entre les deux pays et une opportunité pour passer en revue les relations privilégiées qui les unissent. Cette rencontre, a-t-il précisé, constitue aussi une occasion pour prospecter les perspectives des relations bilatérales et identifier les meilleurs moyens et les mécanismes efficaces à même de les hisser aux plus hauts niveaux, en concrétisation de la volonté politique qui anime le Président Zine El Abidine Ben Ali et son frère le Président Abdelaziz Bouteflika et en consécration des aspirations des deux peuples frères, unis par la lutte nationale et la communauté du destin. Il a ajouté que cette session est, également l'occasion de dresser le bilan de la coopération bilatérale et de réaffirmer la détermination inébranlable à mettre à contribution toutes les énergies et potentialités qui s'offrent pour aller de l'avant sur la voie de la complémentarité et du rapprochement, à renforcer l'interdépendance des intérêts et à consolider les attributs du partenariat actif et du développement solidaire. Le premier ministre a, dans ce contexte, exprimé sa satisfaction de la dynamique que connaissent les relations entre les deux pays, durant la période de l'intersession de la Grande commission mixte, qui a été marquée notamment par la tenue du comité de suivi à Alger, en janvier 2008, par l'intensification des échanges de visites à tous les niveaux et par les réunions régulières des commissions sectorielles et des groupes techniques de travail. M. Ghannouchi a fait remarquer que l'évolution constante des échanges commerciaux reflète, de son côté, cette dynamique que les deux parties aspirent à renforcer, à promouvoir et à lui assurer les meilleurs chances d'efficacité, de rentabilité et de pérennité. Il a relevé, à ce propos, que l'accord commercial soumis à la présente session est une illustration concrète de la détermination commune à intensifier les échanges commerciaux et à faciliter la fluidité de l'écoulement des marchandises entre les deux pays. Il a ajouté que la convention d'encouragement et de protection mutuels des investissements, conclue entre les deux pays offre d'importantes incitations et facilitations pour développer les projets mixtes. M. Mohamed Ghannouchi a, dans le même contexte, souligné l'importance, pour le secteur privé dans les deux pays, de tirer profit de ce cadre incitatif et de mettre à contribution les avantages et facilités qui s'offrent pour le lancement de projets communs dans les différents domaines, notamment, ceux répondant aux priorités de développement. Il a indiqué que la dynamique actuelle que connaît la coopération bilatérale dans les domaines de la promotion des ressources humaines, de l'énergie, du transport, de l'agriculture, de l'environnement, du tourisme, de la culture, de la recherche scientifique et de l'innovation technologique ainsi que dans d'autres secteurs stratégiques, traduit la volonté commune de renforcer les attributs de la complémentarité des politiques et des programmes, afin de conforter les efforts de développement et de permettre aux peuples tunisien et algérien de relever les défis communs. Le premier ministre a affirmé que les changements profonds et accélérés survenus dans le monde commandent, plus que jamais, aux deux pays de s'entraider, de faire preuve de solidarité, de coordonner leurs positions au sujet des questions d'intérêt commun et d'unifier leurs efforts face aux groupements économiques régionaux. Evoquant la crise financière et économique mondiale, le premier ministre a indiqué que les nouveaux défis qu'elle pose impliquent nécessairement une impulsion de la coopération bilatérale à tous les niveaux en vue d'en élargir les domaines et de lui conférer l'efficacité requise. Il a relevé, dans ce contexte, l'importance que revêt la dynamisation du mécanisme commun de réflexion et de prospection, dans l'anticipation de l'avenir des relations bilatérales, l'identification des insuffisances et la proposition de nouveaux modes de développement dans les différents domaines, sur la base d'une vision claire et à long terme.