La ville de Poznan (ouest de la Pologne) a abrité, du 1er jusqu'au 12 décembre courant, les travaux de la 14ème conférence des membres de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à laquelle ont pris part 12 000 délégués et ministres représentant 190 pays, dont la Tunisie. Ont assisté à cette conférence près de 100 ministres de l'Environnement, réunis pour faire avancer les négociations en vue de préparer un nouvel accord climatique d'après le protocole de Kyoto, venant à expiration en 2012. La communauté internationale s'emploie, à travers la feuille de route décidée à Bali, à parvenir à un accord en la matière, en décembre 2009 à Copenhague. Lors de la séance d'ouverture de cette conférence, M. BAN Ki-moon, secrétaire général de l'Organisation des nations unies (ONU) a insisté, sur la nécessité d'œuvrer, dans l'immédiat, pour atténuer les impacts des changements climatiques, ajoutant que la crise financière ne doit pas occulter les risques de la situation actuelle, caractérisée par la dégradation des systèmes environnementaux et des économies, notamment, des pays en voie de développement. Le secrétaire général de l'Onu a rappelé que toutes les études ont montré qu'il y a possibilité de promouvoir les économies des pays et d'y impulser le rythme de croissance, à travers le recours aux nouvelles technologies et aux énergies renouvelables. Dans une allocution prononcée à l'occasion, M. Nadhir Hamada, ministre de l'Environnement et du développement durable, qui conduit la délégation tunisienne à cette conférence, a souligné la conviction de la Tunisie de voir la communauté internationale parvenir à une vision commune pour réduire les émissions à effets de serre, de manière à permettre la réalisation des objectifs de la convention et de relancer l'action commune internationale pour la mise en œuvre, dans l'immédiat, des programmes et plans d'adaptation aux changements climatiques. La Tunisie, a-t-il ajouté, appelle à respecter les engagements du sommet du millénaire, notamment, ceux engageant les pays avancés à consacrer 0,7% du PIB pour la réalisation des objectifs escomptés dans ce domaine. Le ministre a mis l'accent sur l'appel lancé par le président Ben Ali, lors du sommet Euro-Afrique tenu à Barcelone en décembre 2007, pour le renforcement de la solidarité internationale dans l'objectif de réaliser les objectifs escomptés et aider les pays en voie de développement à limiter les émissions de gaz à effet de serre et à s'adapter aux changements climatiques. Le ministre de l'Environnement s'est entretenu, à cette occasion, avec les chefs de délégations, les ministres et les hauts responsables d'institutions financières internationales. Les rencontres ont porté sur les stratégies adoptées par la Tunisie pour s'adapter avec les changements climatiques et sur les moyens à mettre à la disposition du pays pour leur concrétisation.