INFOTUNISIE – Les effets néfastes du changement climatique, dont l'augmentation de la concentration de dioxyde de carbone, l'élévation des températures (+ 1 et + 6 degrés !) et la montée du niveau des océans et des mers, fait qu'il est aujourd'hui difficile de lister avec précision toutes les conséquences à long terme. Cependant, une chose est sure ; les siècles à venir devraient, selon les experts, faire face à un risque accru de déforestation, de tempêtes, de sécheresses ou d'inondations. Dans ce cadre, la communauté internationale s'active en matière de lutte contre le changement climatique. A ce propos, Copenhague (Danemark) abritera, en décembre prochain, la Conférence des parties, organe suprême de la Convention-Cadres des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC), adoptée à Rio de Janeiro en 1992 par 154 Etats plus la Communauté européenne. L'objectif de ce congrès étant de « féconder » une convention qui prendra la relève du Protocole de Kyoto dont la validité expire fin 2012. Le Congrès traitera différents sujets, dont la réduction de l'émission des gaz à effet de serre particulièrement le CO2 ainsi que la mobilisation de moyens et mécanismes capables de superviser l'exécution de ces dispositions par les pays. Force est de savoir, à ce propos, que 40 pays ou presque sont concernés par la contrainte de minimiser leur émission de gaz à effet de serre et de CO2. Ces émissions dépassent, 80% en plus des cinq pays non intéressés par cette obligation. Par contre, plus de 100 pays du tiers monde émettent au-dessous de 20% de ces gaz. Par ailleurs, maints pays, qui ne faisaient pas partie de la liste des 40, sont aujourd'hui appelés à réduire, à leur tour, ces émissions de gaz à savoir la Chine, qui est responsable à elle seule de 27% des émissions mondiales. Dans la perspective de trouver une solution rapide et radicale à ce « désastre » climatique, la communauté internationale est entrain de chercher un accord sur la nécessité d'accommoder une convention à l'échelle mondiale basée sur la solidarité. A rappeler que la Tunisie n'a cessé de renouveler, à chaque échéance mondiale, sa volonté de lutter contre fléau environnemental qui représente de plus en plus l'un des soucis majeurs de la politique tunisienne. Cela est visible notamment à travers la recommandation d'urgence, lancée par le Président Ben Ali à l'issue du Sommet Europe/Afrique, tenu à Lisbonne (Portugal) en 2007, insistant sur la solidarité mondiale surtout en faveur des pays sous développés. La création de la Banque Nationale des Gènes demeure la meilleure illustration de l'intérêt qu'accorde la Tunisie à la préservation de la production agricole et son adaptation avec les changements climatiques. En effet, il s'agit d'un outil important de protection et d'enrichissement du patrimoine génétique animal et végétal tunisien à des fins d'accroissement de la production et de l'amélioration du rendement, d'autant plus que les variétés locales se caractérisent par leur diversité et leur adaptation aux contraintes climatiques du pays.