En prenant connaissance, mercredi, des travaux de la 6ème session du conseil supérieur de la population, le Président de la République a recommandé de dynamiser davantage les plans et programmes relatifs au développement humain et d'élever les indicateurs y afférents au plus haut niveau. Il a appelé, également, à promouvoir les prestations dans le domaine de la santé et à garantir les nouveaux besoins sociaux résultant des changements démographiques que connait la Tunisie, à la lumière de l'amélioration croissante de l'espérance de vie et de l'augmentation de la population active. L'amélioration des conditions de vie et des indicateurs du développement humain sont, incontestablement, les principaux objectifs fixés dans le cadre de toutes les politiques sectorielles en Tunisie. L'approche de réforme qui a englobé tous les domaines d'activité socio-économique, a permis, au cours des deux dernières décennies, d'impulser la contribution des différents secteurs à la promotion du niveau de vie, conformément aux objectifs inscrits dans le cadre des plans nationaux et du budget de l'Etat, ainsi que dans les programmes et interventions visant à accélérer le rythme du développement régional. La fin de l'année 2009 sera marquée par la concrétisation des objectifs ambitieux tracés dans le programme présidentiel « Pour la Tunisie de demain », s'agissant, notamment, de conforter la position de la Tunisie et de la hisser au rang des pays développés. La structure démographique de la société tunisienne a connu, ces dernières années, de profondes mutations que reflètent notamment l'amélioration de la qualité de vie, l'évolution notable des indicateurs sanitaires, éducatifs et sociaux, la consolidation de la présence de la femme sur le marché du travail et l'insertion des différentes catégories sociales dans le circuit économique et social, y compris les catégories à besoins spécifiques. Ces indicateurs positifs posent, cependant, de nombreux défis dont, en premier lieu, l'impératif de préserver les acquis déjà accomplis et de gagner le pari de l'emploi pour faire face à l'augmentation des demandeurs d'emploi, notamment parmi les diplômés de l'enseignement supérieur. Entre 1994 et 2008, la croissance démographique s'est située autour de 1 pc par an. Le pourcentage de la population âgée de moins de 14 ans a régressé, passant de 34,8 à 24 pc, ce qui a permis d'alléger la pression sur le cycle de l'enseignement de base. Durant la même période, la catégorie de la population âgée de de 60 ans est passée de 8,3 pc à 9,6 pc, les retraités représentant 10 pc de la population active. Cette situation a engendré de nouveaux défis auxquels sont confrontées les caisses sociales, ce qui a nécessité la réforme des régimes de la sécurité sociale et l'amélioration du rendement du système médico-sanitaire pour lui permettre de répondre au mieux aux besoins de cette catégorie sociale, à travers, notamment, de la promotion de la spécialité de la gériatrie. La part de la population active de la tranche d'âge 15-59 ans a atteint 66,7 pc et le taux du chômage a été réduit à moins de 14 pc. Ces dernières années ont été aussi marquées par l'augmentation croissante du nombre des diplômés de l'Université qui représentent 55 pc des demandes additionnelles d'emploi. En juin 2008, leur nombre s'élevait à 75 mille. La politique d'avant-garde en matière de promotion des conditions de la femme, le renforcement de sa participation à la vie socio-économique et la consécration du principe de l'égalité de chance entre l'homme et la femme ont eu pour effet l'augmentation du nombre des étudiantes, qui représentent, aujourd'hui, 55 pc de l'ensemble des étudiants et 50 pc des diplômés ainsi que l'accroissement de la part des femmes parmi la population active, estimée actuellement à 27,4 pc. L'intérêt accordé au Chef de l'Etat à ces thèmes, examinés lors de la 6e session du conseil supérieur de la population, tenue samedi dernier, reflète la corrélation étroite entre des dimensions sectorielles et régionales dans la stratégie de développement national. Il traduit également la volonté de transformer les nouveaux défis qui se posent en opportunités de réussite et de succès, partant de la conviction que la réalisation d'un développement global au profit de toutes les catégories sociales et de toutes les régions est le fondement de l'équilibre et de la stabilité qui règnent aujourd'hui la Tunisie.