Les aspects relatifs aux élections de la Constituante, ont été l'objet d'un dîner-débat, organisé mardi 24 mai 2011, par l'ATUGE (Association des tunisiens des grandes écoles). L'invité de la soirée est le porte-parole du Conseil supérieur pour la réalisation des objectifs de la Révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique, Ghazi Ghrairi. Il s'est prononcé pour le report des élections. Nous proposons le maintien, mais le 24 juillet est une mission impossible ! Un débat national doit donc être engagé pour atteindre un consensus électoral. Dans ce cas nous allons perdre du temps. A cet effet, la démarche est toujours d'aller vers un report des élections » a-t-il ajouté. Ghazi Gharairi a d'un autre coté traité le sujet du code des partis et la régularisation des médias. Le financement des partis et des listes durant les campagnes électorales va être régi de la même manière. « Notre règle c'est de ne pas avoir que des financements publics ». Dans le cas contraire, des sanctions vont être appliquées. La régularisation des médias œuvre à séparer « le journaliste » de « l'argent des campagnes publicitaires ». Au delà de la régulation, le domaine doit obéir à l'autorégulation », a-t-il expliqué. Faut-il être si inquiet quant à l'avenir de notre pays dans cette période de crise ? A cette question, M. Ghrairi, a indiqué qu'au contraire, il faut être confiant, fier et optimiste. « Nous vivons chaque jour un changement des tendances dans un sens ou dans un autre, donc c'est évident de s'inquiéter. La Révolution tunisienne ne ressemble à aucune autre. La Tunisie est le premier pays qui a fait une Révolution au 21ème siècle. La question qui se pose c'est comment aller de la Révolution vers la démocratie. Et quel moyen et processus nous y mènent? », a-t-il évoqué. Selon M. Ghrairi, les révolutions réussissent dès qu'on trouve la voie d'un consensus. Le passage au processus consensuel a été vite trouvé en Tunisie. C'est un bon signe de la réussite de la démarche vers la démocratie et vers la réalisation des objectifs de la Révolution de la liberté et de la dignité. L'inquiétude s'explique à partir de la faiblesse du pouvoir de l'Etat et de certaines institutions. Nous devons être fiers d'être Tunisiens de ces réalisations dans ces moments d'incertitudes. Nous devons avoir de l'espoir parce que la volonté existe. Et la volonté c'est que chacun fait son rôle convenablement » a-t-il conclu.