La centralisation de l'information à des fins de propagande en faveur du système de l'ancien régime est la principale remarque évoquée lors de la 2ème session de formation, organisée par le centre Saphir Tunisia des études et de formation à l'Hotel Africa à Tunis. Le thème de la journée était « Le rôle des médias dans l'instauration d'un développement régional équilibré et dans la polarisation des investissements ». Abdelahamid Triki, ministre de la Planification et de la Coopération internationale, a indiqué que le lancement des medias régionaux notamment les radios, n'était pas pour promouvoir les qualités des zones intérieures de la Tunisie. Le but était juste d'informer les citoyens des décisions et des programmes de l'ancien régime. C'est un outil de propagande qui n'a pas servi de moyen de promotion ni pour les investisseurs tunisiens ni pour les étrangers. « Le journaliste devrait en revanche exhiber les qualités et les opportunités d'investissement dans les régions intérieures. Ce rôle n'a toutefois pas été joué, en raison de plusieurs pressions. Après le 14 janvier, nous comptons beaucoup sur le rôle du journaliste pour soutenir le rôle de l'Etat en vue d'attirer les investisseurs étrangers vers les régions. Il doit être positif et non pessimiste. Pour une majorité d'acteurs du développement, la collecte d'informations s'effectue encore de manière indirecte, par l'intermédiaire de divers mécanismes intermédiaires. Le milieu local jouerait à cet égard un rôle de premier plan. Le type de support offert par le milieu local, varierait toutefois selon les régions. Abdelhamid Triki a préconisé, pour renforcer le rôle des médias dans l'attraction des IDE, de décentraliser l'information et de permettre plus de liberté d'expression. Abderraouf Bali, président de l'association des jeunes journalistes, a indiqué de son coté qu'il ne pourrait pas y avoir de développement régional sans développement de la formation des journalistes. « Les médias régionaux sont très faibles pour attirer les IDE. Cela est dû à l'incapacité du journaliste à surmonter les déformations de l'ancien régime. Il faudrait plus d'autonomie et de spécialité pour les professionnels. On ne peut pas convaincre un investisseur étranger d'investir dans les régions avec une faible argumentation. C'est au tour du journaliste économique spécialisé de jouer ce rôle. En outre, parmi les défaillances des médias régionaux, figure la limitation de la fréquence notamment pour les radions (Tataouine, Gafsa…). La question qui se pose en l'occurrence est la suivante : comment se débarrasser des effets de l'ancien régime sans recyclage des journalistes selon les nouvelles données d'après le 14 janvier ?