La Révolution en Tunisie a débuté le 14 janvier. C'est la fameuse date à laquelle tout le monde rend hommage. Mais si on veut rendre à César ce qui lui appartient, on doit reconnaître que la Révolution à commencé le 17 décembre 2010. À cette date, Mohamed Bouazizi, 26 ans, s'immole par le feu pour protester contre la confiscation de son outil de travail. Quelle serait la date la plus légitime ? A quelle date doit-on se référer ? La date du 14 janvier a été la plus récompensée. Tandis que celle du 17 décembre a été censurée. Qui a violé sa valeur ? Qui a déraciné son origine ? Le fait que le 14 janvier coïncide avec la fuite de Ben Ali leur ai donné, peut être, de la valeur. Par contre, si Ben Ali ne s'est pas enfui à cette date, quelle date doit-on imaginer ? On ne peut pas nier l'histoire ! On ne peut pas nier la réalité ! Se sont les deux phrases par lesquelles M. Abdelkader Hamdouni, du comité de protection de la Révolution de Sidi Bouzid a répondu à notre interrogation. Le plus légitime est le 17 décembre. C'est la date qui a ouvert les portes à une géante Révolution. Des blessés et un certain nombre de morts ont été déjà enregistrés, mais aucune attention n'a été accordée : « On ne peut pas se comporter envers le 17 décembre comme s'il n'avait pas existé. C'est le début de la Révolution. C'est un constat que personne ne peut nier ». D'ores et déjà, mardi 21 juin 2011, le comité de protection de la Révolution de Sidi Bouzid s'est réuni avec M. Iyadh Ben Achour, président de l'Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique, pour en discuter de l'attaque médiatique contre la région de Sidi Bouzid. Dans une déclaration à investir en Tunisie, M. Hamdouni a fait savoir que Sidi Bouzid a été fortement abandonnée par les médias. Pourtant, la Révolution a débuté avec ce peuple». Les citoyens de cette région souffrent aujourd'hui de l'agressivité verbale de certains médias, à l'instar de ceux qui parlent de la « Bouzidification de l'administration tunisienne ». « Sidi Bouzid souffre encore d'un taux de chômage élevé et de la non considération. Les mesures concrètes tardent aussi. Ce sont de simples promesses à concrétiser. Les mêmes agents qui ont géré l'administration à l'ère de Ben Ali et qui sont mal vus gèrent encore la région. De ce fait, on suggère une visite des experts pour se rendre compte des problèmes qui existent dans la région. On aurait aimé que la visite des 8 ministres, le 23 mai 2011, suive la visite des experts et non intervenir avant ».