Des dizaines de journalistes tunisiens ont protesté jeudi 23 juin 2011 devant le palais de Justice à Tunis contre l'arrestation de l'ancien Président des télévisions tunisiennes, Mohammed Fehri Chelbi. Œuvrant dans les différents médias tunisiens et étrangers, les journalistes étaient sous le choc et ont réclamé l'arrestation des véritables personnes impliquées dans l'affaire Cactus Production. Pour Aymen, journaliste de la presse écrite, Mohammed Chelbi était son encadreur à l'Institut de Presse et des Sciences de l'Information. Il lui connait depuis plus de 10 ans : « Je ne doute guère de son innocence. Je participe à cette protestation pour soutenir mon professeur ainsi que sa famille. Je réclame sa libération immédiate. Ce n'est pas à lui d'assumer toute la corruption financière de la Télévision Tunisienne ». De son coté Sana, journaliste à la TAP, est venue soutenir son professeur de l'IPSI. Elle réclame l'arrestation de Sami Fehri, premier impliqué dans l'affaire Cactus Production : « Je ne comprends pas pourquoi Sami Fehri est encore libre tandis que Mohamed Fehri Chelbi est arrêté. Il a juste occupé le poste pendant un an et demi. Ce n'est pas juste d'assumer la corruption de 23 ans. Il fallait arrêter tous les responsables de la TV tunisienne qui ont occupé le poste durant 23 ans ». Pour Mourad Ben Ghalia, ancien collègue de Mohamed Fehri Chelbi à l'IPSI, compte se battre jusqu'au bout pour libérer le professeur arrêté : « On va se battre jusqu'au bout pour libérer notre collègue. C'est injuste de l'arrêter. Le système judiciaire en Tunisie est loin d'être transparent. Nous voulons une justice transparente et non des improvisations judiciaire ». M. Chelbi a été arrêté suite à une plainte déposée par le syndicat de la télévision publique contre un certain nombre d'anciens premiers responsables de la télévision. Il est accusé de malversation et de mauvaise gestion de biens publics.