Mme Maya Jribi, secrétaire générale du Parti Démocrate progressiste a confirmé mercredi 20 juillet 2011, la décision de son parti de suspendre son adhésion à la haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique. La secrétaire générale a précisé que le PDP s'est retiré de la séance d'aujourd'hui : « Nous avons décidé de suspendre notre statut de membre au sein de la haute instance jusqu'à ce qu'elle respecte ses décisions ». « Ce qui s'est passé aujourd'hui est grave, dès lors que le projet de décret-loi relatif à l'organisation des partis politiques a été adopté, en premier temps, à la majorité écrasante par la haute instance, avant qu'elle ne renonce au résultat du vote », a-t-elle ajouté. Mme Jribi a indiqué que si la haute instance respecte ses décisions, autant elle administre la preuve de sa crédibilité et du respect de la logique consensuelle dont tous les partis tant besoin. Ainsi, elle a relevé que le non-respect de cette décision après son adoption est un contournement pur et simple de la logique consensuelle. Le PDP est attaché à faire partie de l'instance à condition qu'elle respecte ses décisions : « Nous n'y reviendrons pas, tant qu'elle ne se conformera pas à ses propres décisions », a-t-elle révélé. La secrétaire générale a fait remarquer que l'entière responsabilité retombe sur le président de l'instance, M. Yadh Ben Achour. Ce dernier a admis explicitement le résultat du vote sur le projet du décret-loi relatif à la loi sur les partis, passant directement à une autre question inscrite à l'ordre du jour des travaux de la haute instance. Mme Jribi a révélé qu'à la reprise des travaux, les membres de la Haute instance ont été surpris par la soumission du projet du décret-loi à un deuxième vote : « Le président de l'Instance assume sa pleine et entière responsabilité quant à la crédibilité de l'institution ». A noter que les représentants du PDP s'étaient retirés des travaux de la séance matinale de la haute instance, en signe de protestation contre ce qu'ils ont qualifié de « manipulation des voix » et de « tromperie » constatée au niveau des modifications introduits sur le décret-loi relatif aux partis.