Les agissements et les sursauts que connait actuellement la scène politique et sociale en Tunisie sont attribués, à tort ou à raison, à des parties que la marche vers la stabilité, la sécurité, le processus démocratique et des élections transparentes dérange au plus haut point. Dans la Tunisie de l'après 14 janvier 2011, ces contestataires font figure de pantins. La marche vers la réalisation des objectifs de la Révolution est inexorable. Aucune diversion ne saurait faire obstacle à l'élan populaire. En vulgaires épouvantails, les partisans de l'ancien régime s'agitent. Ils essaient de reprendre du poil de la bête. Ils comptent sur l'amalgame, sur le double langage, sur de basses manœuvres, sur l'appui d'une administration encore acquise à Ben Ali et consorts. Ils entendent brouiller les cartes. Ils inventent des subterfuges, des détours, des manigances… Mais, leurs efforts sont vains. Les partis politiques et le tissu associatif veillent au grain. Ils réagissent instantanément à toute tentative visant à saborder le processus démocratique. Heureusement que les citoyennes et les citoyens affichent une vive conscience de l'importance de l'enjeu et des défis qu'il s'agit de relever. Jaloux de la liberté recouvrée, ils manifestent de jour en jour leur détermination à s'inscrire sur les listes électorales. Leur objectif est d'aller massivement aux urnes pour élire une Assemblée nationale constituante avec la transparence et l'honnêteté requises. L'effet pantin ou épouvantail semble leur avoir donné une motivation supplémentaire d'accomplir leur devoir de Tunisiens responsables et d'apporter un démenti cinglant à tous ceux qui veulent faire douter de la légitimité des acquis nés de la Révolution. Ni les dérapages, ni les dérives ne viendront à bout de la volonté des Tunisiennes et des Tunisiens à décider de leur avenir et de la nature du gouvernement qui leur convient le mieux. Ce n'est pas en brandissant des slogans creux, en amorçant des manœuvres douteuses et des mots d'ordre cousus de fil blanc que l'on peut détourner les citoyens de leur marche vers la démocratie, vers des structures solides, des institutions fortes, crédibles et débarrassées à jamais des adeptes de l'ancien régime. M. BEDDA