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Appel à la raison
Opinions


Par Abdessalem KALLEL*
Dans son récent article «Mon pays, où vas-tu» paru sur les pages du journal Essarih dans son édition du 30 juin 2011, mon ami, Mustafa Filali, doyen des militants de la première heure, a lancé un cri d'alarme au sujet de la dégradation du climat politique, économique et social du pays, et ce, depuis la révolution du 14 janvier 2011.
L'article en question a trouvé un écho dans l'article du juge militant Mokhtar Yahyaoui «La démocratie de la révolution» tel que publié par le quotidien Echourouk dans son édition du 1er juillet 2011.
MM. Filali et Yahyaoui poussent, dans leurs articles respectifs, un cri d'alarme, en ce que l'espoir né de la révolution a laissé place à l'incertitude et à l'appréhension. Ce cri d'alarme devrait être entendu tant par nos politiciens que par nos intellectuels et les appeler ensemble à davantage de vigilance pour la protection des acquis de la révolution et la réalisation de ses objectifs.
En effet, il va sans dire que la situation générale dans le pays se dégrade d'un jour à l'autre depuis le 14 janvier 2011. La période des deux premiers gouvernements provisoires n'a pas été concluante. Avec l'actuel gouvernement, les réformes traînent dans le temps, l'économie régresse, la justice piétine, les conditions de sécurité et de stabilité ne s'améliorent pas suffisamment. Les sit-in, les grèves, la fermeture d'usines ont touché tous les secteurs de l'activité économique. Tous les indicateurs de l'économie sont au plus bas. Ajouter à cela l'indifférence des partis et de la société civile. Comment ne pas s'inquiéter devant une telle situation ?
L'impression est que la révolution menée par les sans-ressources en quête d'emploi et de dignité, semble bénéficier, pour le moment, à ceux qui ont du travail et qui sont à l'abri du besoin. Ce qui crée un sentiment de frustration et d'impatience chez tout le monde, et plus particulièrement chez les jeunes. Par ailleurs, cette jeunesse demeure encore absente du paysage politique. Pourquoi ne fait-on pas appel à ses représentants et ses compétences?  L'implication de ces jeunes de la révolution au sein du gouvernement provisoire devrait contribuer à une meilleure communication avec le peuple, tout en étant un garant des acquis de cette révolution.
Aujourd'hui, plus que jamais, le devoir de citoyenneté nous impose de mettre fin à la multiplication des revendications sociales et de leur cortège de grèves et de sit-in, paralysant en cela les secteurs de l'économie tunisienne et jetant le doute dans l'esprit des entrepreneurs et des investisseurs sur la stabilité du pays. Cette situation nous fait perdre des opportunités d'investissements donc de création d'emplois dont le pays a grandement besoin.
J'interpelle nos décideurs, alors que la période de transition est appelée à se poursuivre jusqu'au 23 octobre, à communiquer davantage avec le peuple, à dénoncer les contre-révolutionnaires fauteurs de troubles et à recourir, toutes les fois que cela est nécessaire, à l'application de la loi pour mettre un terme à toute action et/ou agissement  constituant une entrave à la marche vers la démocratie. Il est temps de faire comprendre à tous que le pays doit être gouverné par la loi, avec la rigueur qui s'impose et que personne, quel qu'il soit, ne peut être au-dessus de la loi. Si le gouvernement provisoire est là, c'est qu'il a la légitimité révolutionnaire. Par conséquent, il ne doit pas tolérer les agissements et les comportements qui mettent en danger la stabilité et le développement du pays.  
En effet, l'intérêt du pays, dans cette phase délicate de transition vers la démocratie, fait que la Haute Instance pour la protection de la révolution doit poursuivre ses travaux, les partis politiques qui l'ont quittée sont appelés à faire prévaloir l'intérêt supérieur du pays et à y retourner. Il va sans dire que la Haute Instance de protection de la révolution doit continuer à jouer son rôle et à accomplir la mission qui est la sienne, dans la sérénité et le dialogue responsable, pour aider le gouvernement provisoire à résoudre les problèmes que traverse actuellement le pays.
De même, les organisations nationales, et particulièrement l'UGTT, doivent davantage assumer leurs responsabilités d'encadrement et d'orientation afin que les revendications sociales puissent être exercées dans un cadre légal et responsable. La révolution de la dignité ne peut supporter les revendications faites par ceux qui, à l'abri du besoin, se permettent, aujourd'hui, de gripper les rouages de l'économie. Il est temps que tout le monde se mette au travail.
En outre, les institutions de l'Etat sont appelées à avoir une conscience plus aiguë de leur rôle dans le maintien de l'ordre, de la sécurité, de la stabilité et de la pérennité de l'Etat. Elles doivent de ce fait redoubler d'effort pour assurer les conditions les meilleures à la bonne marche du service public.
Monsieur le Premier ministre, Si Béji, vous qui, comme nous, faites partie de la génération des militants de la première heure, de ceux qui ont participé à la lutte pour la libération nationale et la réalisation de l'indépendance, de ceux qui ont assumé des responsabilités dans la construction de la Tunisie indépendante, de ceux qui n'ont pas cautionné le régime dictatorial de Ben Ali et enfin de ceux qui ont cru à la révolution du 14 janvier 2011, la responsabilité historique que vous assumez à la tête du gouvernement provisoire vous donne la chance et la possibilité de contribuer à l'instauration d'une véritable démocratie dans la Tunisie nouvelle.
Le pays a fait appel à vous dans cette phase délicate pour l'aider à relever le plus grand défi de son histoire, à savoir la rupture avec l'ancien régime et la réussite de la transition démocratique. La tâche n'est pas facile, j'en conviens, mais combien exaltante et à la portée pour un homme de la génération de l'indépendance.
Notre jeunesse nous a offert une grande révolution, inattendue et inédite, qui a inspiré les peuples arabes, et qui a été acclamée dans tous les pays du monde. Cette révolution doit nécessairement réussir. De grâce faisons en sorte qu'il n'en soit pas autrement.


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