Plusieurs partis pro-référendum ont organisé dimanche 11 septembre un rassemblement populaire au centre culturel Menzah 6 à Tunis. Le but est de défendre l'idée du référendum organisant plusieurs points de la mission de la Constituante. Ouvrant la manifestation, l'invité d'honneur, Sadok Bel Aid, ancien doyen de la faculté de droit de Tunis, a indiqué que ni le temps, ni les moyens ne permettent d'organiser le référendum avant 40 jours des élections. Bel Aid a indiqué en outre qu'il ne faut pas donner une carte blanche à la Constituante. Pour lui, le fait d'avoir les trois pouvoirs en main, peut faire retourner à la tyrannie et à la dictature. Toutefois, il faudrait fixer et limiter les prérogatives de cette Assemblée à seulement l'élaboration d'une constitution, et non à sa promulgation de lois. Ensuite, cette constitution doit être présentée au peuple pour l'évaluer : « Vous devriez être conscients de la nécessité d'élaborer une nouvelle constitution pour le pays, dans les plus brefs délais. Personnellement, je le fais dans trois mois et ceci ne demande pas plus que trois mois. Or, le décret limite la durée de la constituante à un an ». Tout le monde a écouté la vérité amère. L'impossibilité de tenir un référendum actuellement, en raison des défaillances techniques et logistiques. Avec la présence d'un groupe de jeunes, qui a levé des banderoles contre le referendum sur la constituante, l'atmosphère devient tendue. La manifestation a connu des scènes de violences entre pro et anti référendum. Nous y reviendrons.