Malgré l'accord signé le 5 avril 2011, entre Rome et Tunis pour dissuader les départs et rendre systématiques les rapatriements, l'arrivée des migrants tunisiens se poursuit encore. Durant la matinée du samedi 17 septembre 2011, les garde-côtes avaient déjà annoncé l'arrivée entre vendredi soir et samedi matin à Lampedusa d'une embarcation transportant 84 migrants tunisiens dont une femme, suivie d'une deuxième embarcation avec 17 Tunisiens à bord, tous des hommes. Selon les autorités italiennes, au total, 287 candidats à l'immigration sont arrivés à bord de trois embarcations différentes, La troisième embarcation, avec à bord 120 Tunisiens dont plusieurs mineurs. Ces derniers ont dû être escortés par la police douanière jusqu'à Lampedusa. Le ministre italien de l'Intérieur Roberto Maroni a assuré, suite à cette affaire, ne pas être préoccupé par la recrudescence des arrivées. Il a jugé efficace l'accord signé le 5 avril dernier avec la Tunisie pour l'aider sur le plan logistique, en lui fournissant des vedettes et en formant les garde-côtes, à empêcher les départs. L'accord prévoit également le rapatriement systématique des clandestins tunisiens débarquant en Italie. Depuis le début de l'année 2011, plus de 48 000 Tunisiens et immigrés d'Afrique sub-saharienne fuyant la guerre en Libye sont arrivés dans le sud de l'Italie, essentiellement à Lampedusa. Pire ! Selon Tineke Strik, une sénatrice néerlandaise de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, environ 2000 migrants sont morts de faim et de soif ou se sont noyés en tentant de traverser la Méditerranée depuis le début des conflits.