Le Canada est le seul pays à avoir refusé d'ouvrir des bureaux de vote sur son sol. Il a refusé d'être une circonscription électorale tunisienne, a indiqué la fédération du parti démocrate progressiste au Canada, dans un communiqué rendu public lundi 19 septembre 2011. Le refus vient suite à la demande d'autorisation de l'ambassade de Tunisie auprès du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada pour permettre le déroulement des élections dans ce pays. « En 2009, les Algériens ont pu faire une campagne électorale et appliqué leur droit de vote au Canada pour élire leurs représentants parlementaires. De même, à pareille date, les Français ont élu 8 représentants pour deux circonscriptions canadiennes pour l'Assemblée des Français à l'étranger. Nous sommes consternés que le gouvernement conservateur soit le seul au monde à refuser une telle demande à la Tunisie. Même l'Arabie Saoudite, qui abrite l'ex-dictateur tunisien, a accepté la demande tunisienne. D'ailleurs, la loi internationale en la matière permet à tous les pays de mener des élections dans leurs espaces consulaires et dans leurs ambassades. La décision du gouvernement conservateur va à l'encontre des principes démocratiques. Le contexte actuel en Tunisie et dans le monde arabe exige un accompagnement pour aider ces pays dans leur transition démocratique. Ce gouvernement a décidé de s'opposer à cette volonté populaire et à cette cause juste! Le parti démocrate progressiste considère les Tunisiens résidant à l'étranger comme des citoyens à part entière et tient à ce qu'ils pratiquent leur droit de vote en cette période historique: la participation à la construction de la Tunisie de demain. Les Tunisiens vivant au Canada ont acquis une expérience démocratique très précieuse pour notre pays. Le Parti Démocrate Progressiste soutient l'Ambassade de Tunisie au Canada et l'Instance Régionale Indépendante pour les Elections (IRIE) dans les démarches déployées afin de remédier à cette situation et demander à la communauté tunisienne de se mobiliser pour sensibiliser l'opinion publique canadienne et défendre son droit de vote et son droit à être représentée à l'Assemblée Nationale Constituante. Il fait également appel à tous les démocrates, à la société civile et aux partis politiques canadiens pour demander au gouvernement conservateur de réviser sa position afin de permettre aux Tunisiens du Canada de voter les 21 et 22 octobre 2011 ».